La brève antienne de communion de ce dimanche est un bijou de plain chant, exprimant une chaleureuse et indéfectible confiance en la salvifique miséricorde de Dieu. La voici par les moniales d’Argentan, sous le direction de dom Gajard, qui écrit qu’elle est « saisissante de simplicité et de fraîcheur, merveilleuse aussi d’équilibre, avec le début si humble au grave, l’élan soudain à la dominante où elle s’épanouit, si sûre de la miséricorde divine, et le retour enveloppé vers la tonique ». Dom Gajard l’indique bien comme « communion de la Septuagésime », alors que l’enregistrement date de 1970, première année sans Septuagésime pour ceux qui, comme lui, ont obéi au diktat de Paul VI…
Illúmina fáciem tuam super servum tuum, et salvum me fac in tua misericórdia : Dómine, non confúndar, quóniam invocávi te.
Faites luire votre visage sur votre serviteur, et sauvez-moi par votre miséricorde ; Seigneur, que je ne sois pas confondu, car je vous ai invoqué.
Addendum. En fait l'enregistrement date de 1965, et il a été publié en 1970.
Commentaires
Le Missel complet, avec le calendrier lilturgique, a été publié le 26 mars 70 (seul avait été publié avant le Novus Ordo)..
"Nous approuvons de Notre autorité apostolique le nouveau calendrier romain universel, préparé par le Conseil pour la mise en oeuvre de la Constitution liturgique, et les normes générales concernant l'ordonnance de l'année liturgique. Nous décidons qu'ils entreront en vigueur le 1er janvier de l'an prochain 1970, selon les décrets qui seront publiés conjointement par la S. congrégation des Rites et ce Conseil, et qui seront valables jusqu'à l'édition du Missel et du Bréviaire restaurés."
Paul VI, 14 février 1969. Ce qu'on n'ignorait pas à Solesmes, évidemment. Peut-être est-ce de la part de dom Gajard une discrète protestation...