Le 3 mars dernier à Cleveland aux Etats-Unis, une défaillance de congélateur a provoqué la perte de plus de 4.000 embryons et ovocytes. Cet accident a donné lieu à de nombreux procès contre l’hôpital, généralement pour « perte de biens et coûts médicaux ».
Mais un couple, Wendy et Rick Penniman, a décidé de poursuivre l’hôpital pour « mort injustifiée ». Leur objectif est de faire « établir que les embryons doivent être traités comme des personnes morales et que la vie d’une personne commence à la conception ».
Les avocats de l’hôpital ont fait valoir que le couple a signé un formulaire indiquant que les embryons sont leur propriété, et que la légisaltion de l’Ohio ne reconnaît pas l’embryon comme une entité humaine distincte pourvue de droits.
Le juge a donc décidé que le couple pouvait porter plainte pour demander de dommages suite à la perte de biens, mais ne pouvait pas invoquer la vie humaine de l’embryon : « Les parents peuvent croire que les embryons qu’ils ont créés sont déjà des personnes, mais cela est affaire de foi ou de croyance personnelle, pas de science ni de droit. »
Wendy et Rick Penniman font appel devant la justice fédérale. Ils n’ont aucune chance de gagner (ce serait une condamnation de la liberté de l’avortement), mais il sera toujours intéressant de voir les motifs du rejet. Et de toute façon cela fait avancer le débat.
Toute personne de bonne foi ne peut que remarquer qu’un banc a été installé dans un cimetière en mémoire des embryons tués, que des fleurs sont déposées, et que des cérémonies y sont organisées… Ce qu’on n’a jamais vu pour la perte de 4.000 hamburgers congelés.
On pourra rappeler d’autre part que ces drames n’arriveraient pas si on respectait la doctrine catholique qui interdit la procréation artificiellement assistée.