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Mercredi des quatre temps de septembre

Præsta, quǽsumus, Dómine, famíliæ tuæ supplicánti : ut, dum a cibis corporálibus se ábstinet, a vítiis quoque mente jejúnet. Per Dóminum.

Accordez, nous vous en supplions, Seigneur, à votre famille qui vous en supplie, que comme elle se prive corporellement d’aliments, elle jeûne aussi spirituellement des vices.

Après l’avoir édulcoré jusqu’à le rendre imperceptible, l’Eglise latine a carrément éradiqué le jeûne dans la néo-liturgie, au point d’en supprimer même la mention dans les oraisons du carême. Non seulement c’est contraire à l’Evangile et aux propos mêmes du Christ, mais c’est contraire au penchant naturel de l’âme humaine qui connaît depuis toujours cette forme d’expiation. Tellement contraire que ces dernières années tel ou tel évêque, telle ou telle association, a réinventé le jeûne. N’importe quand de préférence, y compris le dimanche ou des jours de fête, ou pendant le temps pascal, alors qu’on n’a jamais jeûné le dimanche, les jours de fête ou pendant le temps pascal.

Le scandale des abus sexuels dans l’Eglise a conduit tout récemment des évêques à inventer de tels jours de jeûne, tant il est vrai qu’il est des démons qui « ne sortent que par la prière et par le jeûne », comme le dit à la fin de l'évangile de ce jour notre Seigneur, violemment contredit par les auteurs de la néo-liturgie.

Il suffisait pourtant de ne pas supprimer les quatre temps…

Commentaires

  • « l’Église latine a carrément éradiqué le jeûne dans la néo-liturgie, au point d’en supprimer même la mention dans les oraisons du carême. »
    → Il n’y a pas que dans la néo-liturgie : la néo-vulgate a supprimé le mot « jeûne » de la finale de notre évangile (Mc 9,29) sous prétexte que ce serait une copie de Mt 17,21. D’ailleurs, dans les bibles modernes, ce dernier verset est renvoyé en note car c’est un « verset de la Vulgate absent des meilleurs manuscrits grecs » (note de la ‘Bible de la Liturgie’)... La lettre du Pape au Peuple de Dieu s’appuie donc sur un verset rejeté de l’Écriture revisitée et de la liturgie réformée !

    Au sujet de Mc 9,29 et de son parallèle Mt 17,21, voir votre commentaire ici-même il y a deux ans et demi :
    http://yvesdaoudal.hautetfort.com/archive/2016/02/15/au-moins-5-fois-5760300.html

  • Les spécialistes pensent souvent que les manuscrits les plus courts sont les originaux tandis que les plus longs bénéficieraient d'ajouts ultérieurs.
    Or on oublie que dans l'histoire de l’Église, au gré des hérésies, les Écritures ont pu être amputées de certains passages.

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