Jean naquit à Sahagun, en Espagne, d’une noble famille. Ses parents, demeurés longtemps sans enfants, l’obtinrent de Dieu à force de bonnes œuvres et de prières. Dès son jeune âge, il donna des signes de sa future sainteté. Ordonné prêtre et voulant servir Dieu plus paisiblement, il renonça spontanément aux revenus ecclésiastiques dont il avait été pourvu à juste titre. Tombé gravement malade à Salamanque, il fit vœu de s’imposer une discipline plus sévère et, pour accomplir cette promesse, il se rendit au couvent de Saint-Augustin alors très florissant sous une sévère observance ; il y fut admis et surpassa les plus avancés en toutes les vertus. Tant par ses prédications que par des entretiens privés et la sainteté de sa vie, Jean ramena au calme les citoyens de Salamanque qu’agitaient de sanglantes factions. Plus d’une fois, il fut délivré de périls imminents par l’intervention divine. Le Christ Seigneur lui apparaissait souvent, tandis qu’il offrait le Saint Sacrifice, et souvent aussi il lisait jusqu’au fond des cœurs et prédisait l’avenir. Enfin, après avoir annoncé le jour de sa mort, il quitta très saintement cette vie, glorieux par les nombreux miracles qui précédèrent et suivirent sa mort. Après l’examen canonique de ces miracles, Alexandre VIII l’inscrivit au nombre des saints.
(Bréviaire)
[Son nom était Jean Gonzalez de Castrillo Martinez de Sahagun y Cea. Né vers 1430, il fit ses études au monastère Saint-Facond et Saint-Benoît de Sahagun, le nom de Sahagun venant lui-même de saint Facond.]