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Mercredi des quatre temps de Pentecôte

Je suis le pain de vie. Vos pères ont mangé la manne dans le désert, et ils sont morts. Voici le pain qui descend du ciel, afin que celui qui en mange ne meure point. Je suis le pain vivant, qui suis descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; et le pain que je donnerai, c’est ma chair, pour la vie du monde.

La lecture évangélique est tirée de saint Jean (VI, 44-52) et le Sauveur, après le miracle des pains multipliés, y promet aux habitants de Capharnaüm le Pain eucharistique qui donne la vie à l’âme. L’antithèse établie par Jésus entre les grâces temporelles de l’ancienne Loi et cette nourriture divine converge toute sur le point de vue de leur efficacité. Malgré tant de dons temporels, dit Jésus aux Hébreux, vos pères ont cédé à la violence de la mort. Parjures, sensuels, ils ont tourné le dos à Dieu, et à l’eau de source ils ont préféré des eaux stagnantes. Ils convoitaient matériellement des biens matériels, qui leur échappèrent. Au contraire, la nourriture Eucharistique est toute spirituelle, et veut donc être reçue spirituellement, c’est-à-dire avec esprit de foi. Elle ordonne l’âme non pas aux jouissances de la vie sensuelle et terrestre, puisqu’elle va jusqu’à l’associer au sacrifice de la mort du Christ, mais à la participation de la plénitude de la grâce du Christ.

(…)

C’est très opportunément que se présente le contraste entre le jeûne de ce jour et la lecture évangélique où Jésus s’offre à nous comme le Pain de la vie éternelle. En effet, l’homme ne vit pas seulement de pain, mais il a un besoin absolu du Verbe de Dieu, sans qui la vie terrestre est comme un jour sans lumière, une vaine apparence de vie, une désolante image de la mort.

Bienheureux cardinal Schuster

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