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Lundi saint

Dans l’Année liturgique, dom Guéranger donne en ce jour une magnifique « oratio ad sextam », oraison pour l’heure de sexte, de « l’antique liturgie gallicane ». Cette oraison ne figure pas semble-t-il ailleurs sur internet.

Christe, Deus, Adonæ magne, nos tecum quasi huic mundo crucifige ; ut vita tua in nobis sit : nostraque peccata super te pone, ut ea crucifigas : nos quoque ad teipsum trahe, cum pro nobis exaltatus es a terra, ut nos eripias ab adultero tyranno : quia licet carne et vitiis diabolo noxii sumus ; tibi tamen, non illi optamus servire : et sub tuo jure vivere desideramus, et a te gubernari rogamus ; qui nos mortales et a morte invasos, per mortem Crucis liberare voluisti. Pro quo singulari beneficio hodierna tibi nostra famulatur devotio : teque nunc hodie supplices adoramus, imploramus, invocamus ; ut ad nos properes, virtus æterna Deus : quod nobis proficiat tua Crux, triumphans scilicet de mundo in nobis per Crucis virtutem : atque tua pietas nobis illud antiquum restituat beneficium, virtute scilicet et gratia : qui per potentiam futura, præterita ; per præsentiam facis similiter præterita præsentia ; redde, ut nobis tua Passio salutaris sit, quasi præsens et hodierna ; et sic nobis hodie, illa gutta sancti sanguinis tui super terram olim de Cruce stillantis, sit salus : ut omnia terræ nostræ delicta lavans, et corporis nostri humo quodam modo immixta, nos de terra tuos efficiat ; nos quoque tibi quasi corpus idem reconciliati capitis. Qui regnas cum Patre semper et Spiritu Sancto ; nunc nobis regnare incipe, Homo Deus, Christe Jesu, Rex in sæcula sæculorum.

O Christ ! Ô Dieu, souverain Seigneur, crucifiez-nous comme vous même à ce monde ; que votre vie soit en nous. Mettez sur vous nos péchés, afin qu’ils soient, eux aussi, par vous attachés à la Croix. Vous qui avez été élevé de terre, afin de nous soustraire au joug de l’impur tyran, attirez-nous à vous. Nous sommes, il est vrai, exposés aux insultes du diable, à cause de notre chair et de ses convoitises ; mais ce n’est pas lui, c’est vous que nous voulons servir. Nous voulons vivre sous vos lois ; nous vous prions de nous gouverner, vous qui, par la mort de la Croix, avez daigné nous délivrer, nous mortels et envahis par la mort. Aujourd’hui donc, pour cet immense bienfait, nous vous présentons notre très humble service ; nous vous adorons, nous vous implorons, nous vous supplions de venir promptement vers nous, ô Dieu éternellement puissant ! Que votre Croix, par sa vertu souveraine, triomphe en nous des attraits du monde ; que votre bonté rétablisse nos âmes dans leur état primitif de vertu et de grâce. Vous dont la puissance accomplit ce qui jusqu’alors n’était que possible ; vous devant qui le passé et le présent sont unis, faites que votre Passion nous soit salutaire en ce moment, comme si elle avait lieu aujourd’hui ; qu’une goutte de votre sang divin épanché un jour sur la terre soit aujourd’hui notre salut ; qu’elle lave tous les péchés de notre nature terrestre ; qu’elle se mêle à la terre de notre corps ; et qu’elle nous rende tout vôtres, étant redevenus votre corps par notre réconciliation avec vous, notre Chef, qui vivez et régnez avec le Père et le Saint-Esprit. Maintenant donc commencez à régner sur nous, Homme-Dieu, Christ Jésus, Roi dans les siècles des siècles !

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