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Mardi de la quatrième semaine de carême

Quid me quǽritis interfícere, hóminem qui vera locútus sum vobis ?
Pourquoi cherchez-vous à me faire mourir, moi, l’homme qui vous ai dit la vérité ?

Nemo in eum misit manum : quia nondum vénerat hora eius.
Personne ne porta la main sur lui : car son heure n’était pas encore venue.

Telles sont les antiennes au Benedictus, le matin, et au Magnificat, le soir. Elles résument la marche du Christ pendant le carême : les juifs cherchent à le faire mourir, mais ce n’est pas encore son heure, jusqu’au moment où ce sera son heure, où viendra l’heure où il doit être glorifié, c’est-à-dire crucifié.

Les antiennes sont, comme de coutume, tirées de l’évangile du jour. Apparemment, du moins. Car si c’est le cas de la seconde, ce n’est pas celui de la première. Seuls les premiers mots s’y trouvent : « Quid me quǽritis interfícere ». La suite, il faut aller la chercher au chapitre suivant du même évangile de saint Jean, lors d’une autre discussion de Jésus avec les scribes et les pharisiens (Jean 8,40). Avec une variante qui semble-t-il ne se trouve dans aucun manuscrit : l’antienne dit « vera », quand tous les manuscrits disent « veritatem ». Des choses vraies, au lieu de la vérité. Un mot concret remplace dans l’antienne le mot de « vérité » qui pourrait paraître plus abstrait s’il n’était prononcé par Celui qui est lui-même la Vérité. Il n’y a donc aucune différence entre les deux versions. Mais ce qui est très curieux est de voir que plusieurs théologiens médiévaux (et Dante), ont cité cette antienne comme si c’était la phrase de l’évangile. Heureuse époque où la citation qui venait spontanément à l’esprit était celle de la liturgie dont on était tout imprégné…

C’est aussi, ou plutôt d’abord, le début du premier répons des matines de ce jour, qui est le seul répons de la semaine qui n’évoque pas Moïse. Il ajoute le propos de Jésus quand les juifs veulent le lapider, et sa réponse au serviteur du grand prêtre.

℟. Quid me quǽritis interfícere, hóminem qui vera locútus sum vobis ? * Si male locútus sum, testimónium pérhibe de malo : si autem bene, cur me cædis ?
. Multa bona ópera operátus sum vobis : propter quod opus vultis me occídere ?
℟. Si male locútus sum, testimónium pérhibe de malo : si autem bene, cur me cædis ?

Pourquoi cherchez-vous à me faire mourir, moi qui vous ai dit la vérité ? Si j’ai mal parlé, rends témoignage du mal, mais si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? J’ai fait devant vous beaucoup d’œuvres excellentes, pour laquelle de ces œuvres voulez-vous me faire mourir ? Si j’ai mal parlé, rends témoignage du mal, mais si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ?

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