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Samedi de la troisième semaine de carême

Screenshot-2018-3-9 Fresco of Susanna and the Elders, third-century Greek catacomb of Priscilla, Rome, Italy .png

L’histoire de Susanne, qui ne se lit point dans le texte hébreu, n’est pas aussi commune dans les catacombes, tant s’en faut, que celle des trois enfants dans la fournaise. On n’en connaît que deux ou trois exemples, mais ils suffisent pour établir que les premiers chrétiens regardaient ce récit célèbre comme faisant partie de la Sainte Écriture.

Perret a publié une peinture allégorique de l’histoire de Susanne, découverte en 1845 au cimetière de Saint Prétextat ; elle est figurée sous la forme d’une brebis et est placée entre deux bêtes féroces qui veulent la dévorer. L’explication de l’allégorie n’est pas douteuse : au-dessus de la brebis, on lit SVSANNA, et au-dessus d’une des deux bêtes féroces : SENIORIS (pour seniores), les vieillards.

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Le P. Garrucci a retrouvé toute l’histoire de Susanne sur les parois d’un cubiculum du cimetière de Sainte Priscille. Dans une première scène, Susanne, sous la forme d’une orante est debout au centre ; à gauche, un personnage qui représente le Seigneur, dont l’œil voit tout, la regarde ; à droite, deux hommes se précipitent vers elle, en s’assurant qu’ils ne sont pas suivis.

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Une seconde scène nous montre la victime de la calomnie entre ses deux accusateurs, qui, selon la coutume juive, étendent la main sur sa tête pour garantir la vérité de leur déposition.

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Enfin une troisième scène nous fait voir Susanne et son époux Joachim dans l’attitude de la prière : ils remercient Dieu, qui a vengé l’innocence calomniée. Ces peintures sont du IIe siècle.

Susanne est encore représentée, à la fin du IIIe siècle ou au commencement du IVe, dans un arcosolium de la catacombe des Saints Marcellin et Pierre, entre les deux vieillards qui tendent un de leurs bras vers elle ; elle est placée elle-même dans l’attitude d’une orante, entre deux arbres.

Le Nouveau Testament et les découvertes archéologiques modernes, par Fulcran Vigouroux, 1890 (Livre IV ch. 5)

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