Mosaïque de la basilique du Sanctuaire national de Washington. Y est écrit ce que sainte Agathe avait répondu au préfet de Sicile : « Multo praestantior est christiana humilitas regum opibus et superbia ».
La véritable citation, selon la légende du bréviaire, est :
« Multo praestantior est Christiana humilitas et servitus, regum opibus, ac superbia. »
L’humilité et servitude chrétienne vaut beaucoup mieux que les trésors et l’orgueil des rois.
Il y avait la place pour « servitus », qui aurait même équilibré l’inscription. Mais déjà dans ces années 1920 on trouvait que c’était « too much » que de parler d’esclavage. Pourtant c’est en devenant esclave de Jésus-Christ qu’on devient libre, comme l’explique saint Paul. Et les premières antiennes des matines, surtout dans le bréviaire monastique, insistent sur ce point (traduction Port-Royal) :
Ingénua sum, et ex spectábili génere, ut omnis parentéla mea testátur.
Je suis d'une condition libre et d'une maison considérable, comme le témoigne assez la qualité de mes parents.
Et si ingénua es, cur te osténdis servílem persónam? — Quia ancílla Christi sum, ídeo me ostendo servilem persónam.
Puisque vous êtes noble, pourquoi vous rendez-vous méprisable ? — Je méprise l’honneur du monde, parce que je suis la servante du Seigneur.
Summa ingenúitas ista est, in qua sérvitus Christi comprobátur.
La vraie et souveraine liberté et elle où on fait voir qu’on est esclave de Jésus-Christ.
Ancílla Christi sum, ídeo me osténdo servilem habére persónam.
Je suis la servante de Jésus-Christ, c’est pourquoi je veux bien paraître d’une condition servile.
La fête de sainte Agathe est toujours célébrée de façon grandiose à Catane, du 3 au 6 février. Ici un aperçu de la « sortie de sainte Agathe » et de la procession qui suit (le soir du 4 février, me semble-t-il) :