Bassem Herz Attallah, 27 ans, revenait du travail, à Al-Arish, capitale du gouvernorat du Sinaï du Nord, samedi 13 janvier, en compagnie de son frère Oussama et d’un ami, Mohammed. Ils furent arrêtés par un groupe de jeunes hommes armés, en vestes noires, ressemblant à des policiers. Ceux-ci demandèrent à Bassem de montrer son poignet. Comme tout copte, il a une croix tatouée sur son poignet. Ils lui demandèrent s’il était chrétien. Il répondit : « Oui, je suis chrétien. » Et il le répéta plus fort : « Je suis chrétien. » Alors ils demandèrent son nom au troisième, qui répondit « Mohammed », puis au frère de Bassem. Lequel s’appelle Oussama, comme nombre de musulmans. Ils voulurent néanmoins voir son poignet. Mais ils ne virent pas la croix, cachée par la manche. Ils firent déguerpir ces deux-là en tirant des coups de feu à leurs pieds, puis tuèrent Bassem d’une balle dans la tête.
Et ils prirent son téléphone portable. Un ami apprenant ce qui s’était passé mais ne voulant pas le croire téléphona à Bassem. L’homme qui répondit lui dit que c’était « l’Etat du Sinaï » qui avait tué Bassem et qu’ils promettaient de tuer davantage de coptes.