Dans certains pays qui interdisent l’euthanasie ou le suicide assisté, la pratique d’arrêt d’alimentation et d’hydratation est considérée comme « éthiquement et légalement accessible ». Mais Ralf J Jox, de l’université de Munich, explique dans un article de BMC Medicine que l’arrêt d’alimentation et d’hydratation comporte non seulement l’intention de provoquer la mort, mais la provoque effectivement. Aussi, un médecin qui la pratique ou l’encourage se fait « instrument de la mort de ses patients », car la mort ne se produirait pas sans eux. Par conséquent, la position largement répandue y compris au sein des sociétés de soins palliatifs de désapprouver le suicide assisté, mais d’approuver l’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation est « incohérente ».
Donc la loi Leonetti a légalisé le « suicide assisté ». Donc l’euthanasie. C’est une évidence, mais quand on fait semblant de nier les évidences, il est bon parfois de les souligner.
Commentaires
"Donc la loi Leonetti a légalisé le « suicide assisté »"
La loi Leonetti a surtout légalisé l'assassinat par euthanasie, en considérant que l'alimentation et l'hydratation étaient des soins. L'affaire Vincent Lambert est une illustration de la satanisation de nos sociétés: tentative de meurtre sur un handicapé, séquestration, refus de le transférer dans un établissement de soins approprié, scandaleux jugements de notre système judiciaire corrompu, etc...
Je vais peut-être dire une sottise, mais les moyens techniques actuels permettent de maintenir artificiellement en vie des personnes qui seraient mortes depuis belle lurette, soignées par la médecine d'autrefois. Dans la plupart des cas, la fin de vie induite par la loi Leonetti n'a rien à voir avec le suicide assisté, tout simplement parce que les médecins se gardent bien d'aborder la question avec le malade ou avec sa famille. Le malade a sa morphine en intraveineuse et se l'injecte quand la souffrance est trop forte. Il finit par s'endormir et meurt 24 heures plus tard. Il est bien possible que les médecins augmentent les doses de morphine : et alors ? Quel rapport cela a-t-il, si vous pouvez me le dire, avec le suicide assisté, tel qu'il se pratique en Suisse, aux Pays-Bas, ou dans Soleil vert de Richard Fleisher ? Le même qu'entre une certaine hypocrisie sociale, certes condamnable mais qui sauve les principes, et le mensonge institutionnalisé. Pour ma part, je préfère de loin la première.
De plus, l'argument selon lequel ce genre de loi serait une euthanasie déguisée est à double tranchant. Il permet aux ministres qui appliquent les directives du Grand-Orient de faire avancer leurs projets mortifères sous le prétexte de l'honnêteté et de la transparence. Je le dis même si Jean Leonetti est franc-mac.
Pour rappel :
L'Eglise catholique n'est pas du tout pour l' acharnement thérapeutique afin de maintenir la vie mai elle est tout à fait contre la volonté délibérée de donner la mort que ce soit par des moyens de nourriture ou de privation de nourriture.
Je fais remarquer que les mêmes médecins qui sont favorables à l'euthanasie, pratiquent l'acharnement thérapeutique, les opérations chirurgicales lourdes et inutiles sur des personnes très âgées, les traitements expérimentaux dangereux.. La raison en est que ces médecins considèrent le malade comme un assemblage matériel de cellules et qu'ils ne tiennent absolument pas compte de la dimension spirituelle de l'être humain. Le malade est un "numéro" ou "une maladie", pas une personne.
Comme dit Aube Nouvelle l'Eglise fait bien la distinction et Pie XII avait beaucoup écrit sur la question. Un véritable médecin reste raisonnable dans les traitements qu'il applique. A l'époque, ces médecins disaient à la famille : "la médecine ne peut plus rien, appelez les prêtre".