Dans le torrent des accusations d’agressions sexuelles, il y a celle de la soi-disant « écrivaine » Ariane Fornia (qui a 28 ans et n’a rien publié depuis dix ans…) à l’encontre de Pierre Joxe.
Le hiérarque de la mitterrandie, qui est défendu par une vingtaine de ses anciennes collaboratrices, vient de répondre, en demandant des excuses publiques à cette « écrivaine » qui est la fille d’Eric Besson, comme le soulignent les gazettes, mais aussi de Sylvie Brunel (qui a quant à elle publié une bonne trentaine de livres, notamment pour défendre l’élevage industriel et les OGM…).
Alexandra Besson, dite Ariane Fornia, a donc raconté sur son blog (ce qui a fait assurément exploser le nombre de ses lecteurs) que Pierre Joxe, un soir, à l’Opéra Bastille, l’avait sexuellement agressée. Qu’elle avait été sauvée, en quelque sorte, par l’arrivée de son père à l’entracte, mais qu’ensuite elle était tellement bouleversée qu’elle n’avait pas pu se « concentrer sur la mort des Dieux et les vocalises de la cantatrice ».
« Ariane Fornia » aurait au moins pu faire l’effort de raconter quelque chose de crédible. Il est facile pour Pierre Joxe, qui, lui, connaît la musique, de faire remarquer qu’il s’agit de L’Or du Rhin, de Wagner, que cet opéra, qui est le prologue de la Tétralogie, est toujours joué sans entracte, qu’il n’y est pas question de la mort des dieux, et qu’on n’y trouve pas de vocalise de « la » cantatrice (qui sont trois sans compter les Filles du Rhin)…
Ayant aperçu quelquefois l’imposante figure de Pierre Joxe à l’Opéra, je peux ajouter que ces gens-là se déplacent avec leur « cour », ce qui rend quelque peu difficile l’exercice d’une agression sexuelle…
Commentaires
Pour se rappeler au bon souvenir d'un public qui ignore son existence, cette jeune femme aurait donc inventé cette histoire de harcèlement en profitant de la vague de délation au risque de prendre un procès en diffamation? Qu'il y ait des incohérences dans le récit (en l'occurrence les circonstances que vous soulignez parfaitement) ne signifie pas qu'elle ait menti sur le fond de l'affaire. Bref, attendons de voir ce que vont donner les suites judiciaires.
Joxe ou pas, faut être balaise pour agresser quelqu'un a l'opéra.
@ Jean
Le terme d'agression sexuelle est inadéquat ici de mon point de vue. Agression connote des violences (physique il va de soi, et non verbale, encore un abus de langage), mais les gens et le droit l'utilisent pour signifier que c'est commis contre la volonté de la personne visée. Bref, parler d'attouchements - s'il y a eu - me paraît plus juste quant à la langue francaise. Et des attouchements peuvent malheureusement se commettre partout, la proximité physique y suffisant. D'où la remarque de notre blogueur sur la cour entourant le mise en cause: il est difficile de concevoir une proximité physique avec ce personnage pour des gens qui ne sont pas de son entourage.
@ Jean
Tout attouchement, selon le mot exact de Luc*, est considéré aujourd'hui comme "agression sexuelle". Le ministre britannique de la Défense vient de démissionner parce qu'une journaliste l'a accusé d'avoir mis la main sur son genoux. Et personne ne paraît trouver cela démesuré...
Il me semble que la plupart des histoires d'amour ont commencé par une "agression sexuelle", et pour beaucoup d'hommes ont dû commettre plusieurs "agressions sexuelles" avant de trouver l'âme soeur....
(Tout propos un peu cru est également une "agression sexuelle".)
(Tout attouchement sur un enfant peut être considéré comme "agression pédophile". Un moniteur de colonie de vacances doit y réfléchir à deux fois avant de consoler un gamin qui pleure...)
j'ai l'impression que beaucoup de femmes se croient en permanence menacées, ce qui fait d'elles des dangers publics
une des plus grandes peurs de ma vie, bien plus grande que celles que j'ai connues en Algérie où je faisais pourtant la guerre, a été un soir de brume où je marchais quelques mètres derrière une femme dans une rue déserte pour rentrer chez moi, dans un quartier de Lyon assez isolé; elle était manifestement terrorisée et ma crainte était que quelqu'un nous croise et qu'elle l'appelle au secours