Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le retour des “20 semaines”

Les députés américains ont adopté hier la « loi de protection de l’enfant à naître capable de souffrance » par 237 voix contre 189. Il s’agit d’un texte qui interdit l’avortement après 20 semaines de grossesse, au motif que le fœtus ressent alors la douleur.

Le même texte avait été adopté par les députés en 2013 et en 2015, mais s’était ensuite enlisé au Sénat, dans la perspective qu’il se verrait opposer un veto présidentiel. Cette fois les circonstances sont très différentes, puisque Donald Trump s’était non seulement prononcé en faveur de cette loi mais s’était engagé par écrit, auprès de la Coalition Pro-Vie, à la promulguer si elle était votée. Dès lundi, la Maison Blanche avait publié un communiqué pour « réitérer son ferme soutien » à cette loi et féliciter la Chambre des représentants pour sa persévérance.

Mais il n’est pas certain que le texte trouve une majorité au Sénat, et le coordinateur du groupe républicain a aussitôt déclaré que ce n’était « pas une priorité à court terme ».

Car les partisans de la culture de mort hurlent qu’une telle loi serait inconstitutionnelle, l’arrêt Roe contre Wade ayant établi un droit à l’avortement sans limite. En outre c’est « une attaque contre la liberté des femmes », martèle la présidente de la principale organisation « pro-choix ». Cette loi, disent encore les « pro-choix » de la barbarie sans limite, « nuirait aux femmes et aux familles et criminaliserait les médecins pour des soins de routine ». Sic.

Cela dit la situation évolue. Pas moins de 16 Etats ont désormais interdit l’avortement après 20 semaines. Dans deux Etats où la loi a été contestée en justice, les juges ont confirmé l’interdiction. Un procès est en cours en Caroline du Nord. L’affaire devrait finir par arriver devant la Cour suprême, mais, contrairement à ce que clament les partisans de la culture de mort, il n’est pas du tout sûr que la Cour suprême juge ces lois anticonstitutionnelles. En effet, si en 1992 elle a jugé qu’un Etat ne pouvait interdire l’avortement qu’après que l’enfant soit viable, il y a aujourd’hui des études montrant qu’en raison des progrès de la médecine la viabilité commence de plus en plus tôt, et que certains bébés peuvent survivre hors de l’utérus et sans traitement autour de 20 semaines. Or la même Cour suprême a jugé en 1994 que lorsque l’enfant à naître est viable l’intérêt de l’Etat à protéger sa vie est supérieur au droit à l’avortement.

Commentaires

  • Je suis toujours surpris de constater que dans le système législatif et judiciaire américain, il faille des années pour éradiquer une loi pro-mort qui , elle, a été proclamée en quelques mois.
    C'est mieux qu'en France où les lois pro-mort ne sont plus jamais contestées, mais on est encore loin du zéro avortement. aux USA.

  • Les Américains sont surprenants, ils savent tuer les enfants des autres, mais avoir de bons sentiments pour les leurs. Ce retour des 20 semaines n'est-il pas beau; Bravo Trump. Par contre il continue les guerres ailleurs sans raison.

    Cela dit; si l'Otan est responsable de milliers de morts en Irak, Libye, Syrie.... On reste toutefois très touché quand on voit leurs militaires revenir et embrasser leurs enfants....
    https://www.youtube.com/watch?v=ikq0YNzZles
    Des enfants fiers de leurs pères, certes tous criminels, ayant tué des hommes, des femmes et d'autres enfants qui ne leur avaient rien fait, mais n'était-ce pas à l’extérieur des USA. ?

    La propagande est telle qu'elle transforme un assassin en un bon père de famille. La France aussi n'est pas épargnée par ce phénomène. On l'a vu avec le Kosovo
    https://www.youtube.com/watch?v=zoIVTEsJZOU

    Et que cela fut magnifique de voir cette solidarité quand deux jeunes filles furent tuées à Marseille. Le réserviste ayant neutralisé le Tunisien n'est-il pas un héros ? L'histoire ne nous dit pas s'il ira par la suite aider ceux de Daesh ou d'al nosra aux ordres de Macron tuer des jeunes filles arabes.

  • En France, il était de bon ton, il y a encore quelques décennies, de considérer les Américains, comme des puritains arriérés. Cette accusation visait une certaine hypocrisie ou une certaine pudeur, contrastant avec notre indifférence décomplexée à l'égard des frasques de nos écrivains, acteurs, chanteurs et autres politicards. L'affaire Clinton-Lewinsky en témoigna à l'époque. Ce n'est pas nous qui aurions fait un tel pataquès à Chirac pour un "french kiss" sous un bureau de l'Elysée !
    Curieusement, les Français sont devenus d'horribles puritains de la culture de mort, à qui tout questionnement du bien fondé des principes inversés sur lesquels prolifère le cancer sociétal est interdit. Les sujets comme la peine de mort et l'avortement sont devenus d'inviolables tabous, que même le plus demeuré des "cousins de la campagne" n'enfreint guère. Les Américains, sur ce plan, se révèlent aujourd'hui plus libres et plus ouverts. C'est bien le moins...

  • @ahmed
    voudriez- vous avoir l'obligeance d'aller troller ailleurs.

  • @Titus
    en fait, je pense qu'il ne "trolle" pas mais est un suppôt d'ASSELINEAU
    il y a quelque temps, je me suis laissé aller à lui dire des choses peu aimables en arabe oranais; il semble avoir très bien compris et m'aurais répondu, mais en vermicelle que je ne sais pas lire
    toujours est-il qu'après cet incident il semblait être parti ailleurs; je croyais qu'on en était débarrassé, mais le revoila

  • Puisque vous vous en prenez à Ahmed comme si c'était à moi que vous répondiez, je suis heureux de dire que je suis entièrement de son avis, même si la politique étrangère des Amerloques est hors-sujet ici.
    Selon certains observateurs, il semble qu'après avoir apporté la démocratie radieuse en Afghanistan, en Irak, en Libye et en Syrie, ces promoteurs géniaux de l'amitié entre les peuples et du tourisme au Moyen-Orient, en Ukraine, ou encore en Afrique du Nord, aient décidé d'aller faire ch... les Birmans, soit disant pour venir en aide aux Rohingyas. Marrant de voir, d'ailleurs, à quel point le taré détiaré du Vatican est en phase avec ces sublimes fouteurs de m...

  • @Stavrolus
    vous vous prenez vraiment pour le centre du monde ?
    ça se soigne

  • "@Stavrolus
    vous vous prenez vraiment pour le centre du monde ?
    ça se soigne"
    Pas plus que vous, Théofrède (j'aurais du mal...). Mais Titus a répondu à Ahmed sous mon message. Il m'a d'ailleurs fallu un certain temps pour comprendre que ce n'était pas moi qu'on appelait Ahmed en m'accusant d'être un troll.
    Amicalement.

  • En France l'ont peut ASSASSINER un enfant dans le sein de sa mère jusqu' au 9° mois. C'est une disposition légale, il suffit d'un collège de Trois " médecins " et hop .......... comme un vieille carie !!!
    Et après cela ILS nous font CHIER avec la mortalité routière ou la pollution ...............................

  • Oui et peu de personnes savent que
    l'avortement thérapeutique ( ITP, IMG, !!!???? ni médicale, ni thérapeutique) est autorisé par un décret du 11 mai 1955. A l'époque c'est passé presque inaperçu.
    Aujourd'hui la règle des 3 médecins n'est pas respectée. Avec les faux diagnostics on avorte des bébés parfaitement sains. Mais qu'importe, le "droit" (il faudrait changer le nom en "gauche", car il est gauchi) français nie la personne juridique avant la naissance.

  • ne pas tout mélanger :; le droit français reconnait l'existence d'une personne bien avant sa naissance (règle infans conceptus)
    la législation peut justement créer des exceptions au droit
    les succédanés de la loi Veil ne nient pas l'existence d'une personne, ils donnent le droit de la tuer, ce qui est très différent : on ne peut pas tuer ce qui n'existe pas

  • @Théofrède
    " (règle infans conceptus)"
    Des arrêts récents refusant cette règle ont été émis dans au moins deux cas en France: un médecin à Lyon a avorté par erreur une mère qui venait pour un examen de grossesse. Aucune indemnité n'a été allouée à la mère.
    Un chauffard ivre provoque un accident: le bébé que portait une des blessées est mort in utero. Aucun préjudice pour la mère n'a été retenu du fait de la mort du bébé qu'elle attendait.
    https://www.macsf-exerciceprofessionnel.fr/Reglementation-et-actualite/Ethique-medicale-societe/statut-juridique-foetus

  • @Dauphin
    deux arrêts contre toute une jurisprudence, c'est bien maigre
    encore faudrait-il les étudier pour voir s'ils ne correspondent pas à des situations particulières

  • @Théofrède
    Jurisprudence Cour de Cassation
    Avez-vous pris la peine de lire le contenu du lien cité?

  • Petit rappel:

    http://yvesdaoudal.hautetfort.com/archive/2017/06/09/l-enfant-a-naitre-5952623.html

Les commentaires sont fermés.