Selon l’étude publiée hier par l’INSEE, en 2013 il y avait 28,5 millions de ménages en France, soit 4,2 millions de plus qu’en 1999. Mais ils étaient composés en moyenne de 2,2 personnes, contre 2,4 en 1999.
Désormais ce sont les ménages d’une personne (sic) qui sont les plus nombreux : 35%. Suivis des ménages de deux personnes (33%) et des ménages de trois personnes ou plus (32%). Les ménages d’au moins cinq personnes étaient 1 sur 16 en 2013, contre 1 sur 5 en 1999 comme les « ménages d’une personne ».
Les familles monoparentales représentaient en 2013 une famille avec enfant(s) sur cinq, contre une sur dix en 1999.
C’est une illustration parmi d’autres du suicide français. Et l’on constate aussi que pour donner une image de ce qui se passe on est conduit à torturer la langue française. Un ménage, c’est un couple et ses enfants. Mais cela ne désigne donc plus désormais que 32% de ce que les statistiques appellent « ménages ». Et en 1970 (déjà !) on a inventé la définition du « ménage d’une personne » : « Célibataire, veuf ou veuve occupant à eux seuls un logement ».
D’autre part, il n’existe pas de « familles monoparentales ». Car aucune femme ne peut faire un enfant toute seule. A plus forte raison aucun homme. Le « monoparent » est une construction idéologique. Comme le ménage à un.
Commentaires
Oui sur tout sauf sur ce que vous dites sur la monoparentalité : il y a des veufs, des conjoints abandonnés ou des couples séparés qui de fait, le voulant ou non, élèvent seuls leur progéniture.
Vous pouvez vérifier auprès du dictionnaire de l'Académie française et du Centre national de ressources textuelles et lexicales. Les mots "monoparent", "monoparental" et monoparentalité" N'EXISTENT PAS. Ils vont certes être imposés, comme les invertis ont fini par imposer "hétérosexuel" après "homosexuel", mais pour le moment ils n'existent pas. D'ailleurs il est significatif que l'on voit "monoparentalité" (comme "homoparentalité"), mais jamais le concret "monoparent".
si ce mot n'existait pas, vous ne l'emploiriez pas, hors vous l'employez
ce ne sont pas les dictionnaires qui créent la langue, mais l'usage, que les dictionnaires ne font que suivre plus ou moins rapidement et qui peuvent d'ailleurs faire de la manipulation je me souviens avoir entendu sur Radio Courtoisie le pauvre Jean Ferré consulter un éminent linguiste juif qui expliquait que le mot "subsidiarité" n'existait pas, et pourtant je l'employais depuis longtemps dans mes activités de syndicaliste chrétien
ce que nos statisticiens appellent "ménage" est ce qui se disait "feu" autrefois
les langages techniques de ce genre sont bien obligés d'utiliser la langue commune, même en la tordant un peu, s'ils veulent éviter de créer d'horribles néologismes
quant aux familles "monoparentales", c'est une triste réalité et je vois mal pourquoi la nier; dans ce genre de statistique, ce n'est pas la conception de l'enfant qui compte, mais la façon dont il est obligé de vivre; je vois mal d'ailleurs comment vous pourriez qualifier le "ménage" composé d'un enfant et de sa mère victime d'un viol par un inconnu, ou même abandonnée par un séducteur de passage qui peut très bien ignorer que sa victime a eu un enfant
je crois enfin qu'il existe des cas reconnus de parthénogénèse; dans ces cas, l'enfant est obligatoirement une fille
Le mot "ménage" désigne à l'origine la conduite domestique, sens qu'il pouvait encore prendre au XXe siècle avec un brin de désuétude un peu ironique : "Cet étudiant tient bien son ménage."
Toutefois, il n'est pas douteux que les organismes officiels tels que l'INSEE, qui ne sont guère férus de Balzac de Simenon, et encore moins de Molière, emploient le mot dans son sens actuel (qui remonte tout de même au XIIIe siècle), celui de couple, constitué, qui plus est, d'un homme et d'une femme.
Monsieur Daoudal a donc incontestablement raison : les ménages constitués d'une femme seule, d'une mère célibataire, de deux hommes, d'un homme et de plusieurs femmes ou d'une femme et de son caniche ne sont pas des ménages, au sens que l'INSEE donne à ce mot. L'autorité politique au sens large fait évoluer la langue, aussi sûrement que l'usage ou les dictionnaires, et elle l'utilise pour promouvoir son idéologie (délétère, en l'occurrence).
au sens que l'INSEE donne à ce mot.
Ou, plus exactement, au sens qu'il devrait lui donner, s'il en usait honnêtement.
Pour une fois je suis d'accord avec Théofrède. L'existence d'un mot ce n'est pas ce qu'en dise les barbons du quai de Conti mais l'usage...
Ca me rappelle Hollande voulant supprimer le mot race de la Constitution...