Le répons suivant se trouve dans l’antiphonaire grégorien de Saint-Gall, comme dernier répons des matines de ce jour. On le retrouve par la suite davantage à la fête de la nativité de saint Jean Baptiste.
℟. Iste est de sublimibus cælorum praepotentibus unus, quem manus Domini consecravit matris in visceribus, * cujus nos precibus adjuvari deposcimus.
℣. Iste est enim Johannes, cujus tanta est meritorum prærogativa, ut ejus simul per Angelum Gabrielem prænuntiaretur nativitas, nomen, victus, officium et meritum. Cujus nos. Gloria Patri.
Il est l’un des plus grands des plus grands des cieux, lui que la main de Dieu a consacré dans les entrailles de sa mère, dont nous demandons d’être aidé par les prières. Car lui c’est Jean, dont le privilège des mérites est tel que furent annoncés à la fois par l’Ange Gabriel sa naissance, son nom, son genre de vie, sa mission, et son mérite.
Celui-ci en revanche n’a existé que pour la fête de ce jour :
℟. In medio carceris stabat beatus Joannes ; voce magna clamavit et dixit : Domine Deus meus, * in manus tuas commendo spiritum meum.
℣. Quoniam tu es protector meus Domine. In manus tuas commendo spiritum meum.
Le bienheureux Jean se tenait au milieu de la prison ; il cria d'une voix forte et dit : Seigneur, mon Dieu, en tes mains je remets mon esprit. Car tu es mon protecteur, Seigneur.
On remarque comment est attribuée à Jean Baptiste une parole que Jésus dira sur la croix. Dans la liturgie byzantine, on le voit précurseur du Christ jusque dans les enfers :
« Le souvenir du juste s’accompagne d’éloges. Mais à toi, Précurseur, le témoignage du Seigneur suffit. Tu as été vraiment le plus grand des prophètes, car tu fus jugé digne de baptiser dans les eaux celui qu’ils avaient seulement annoncé. Aussi as-tu combattu courageusement pour la vérité, heureux d’annoncer, même aux captifs des enfers, l’apparition du Dieu fait chair, qui ôte le péché du monde et nous fait grande miséricorde. »