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Dans l’octave de l’Assomption

Lecture des matines : début du quatrième sermon de saint Bernard sur l’Assomption.

C'est le moment de s'adresser à toute chair quand la Mère du Verbe incarné est enlevée dans les cieux, et la mortelle humanité ne doit point cesser de faire entendre ses louanges le jour où la seule nature humaine se trouve élevée dans la Vierge au dessus des esprits immortels. Mais si la dévotion ne nous permet pas de garder le silence aujourd'hui sur elle, notre intelligence paresseuse ne peut concevoir, et notre langue inhabile ne peut exprimer rien qui soit digne d'elle. Voilà pourquoi les princes eux-mêmes de la cour céleste, à la vue d'une chose si nouvelle, s'écriaient tout pleins d'admiration : « Quelle est celle qui monte ainsi du désert, pleine de délices (Cant. 8,5) ? » C'est comme s'il disaient en termes plus clairs : « Quelle est son importance, et d'où lui vient, puisqu'elle s’élève du désert, une telle affluence de délices ? On n'en trouve pas de semblables, même parmi nous, dont le cours impétueux du fleuve réjouit la vue dans la cité de Dieu (psaume 45), et qui, sous ses yeux, buvons à longs traits, dans un torrent de délices.

Quelle est cette femme qui vient de dessous le soleil, de là où il n'y a que labeur, douleur, affliction d’esprit (Ecclesiaste), et qui monte, comblée de délices spirituelles ? Pourquoi ne dirais-je point que ces délices, ce sont la gloire de la virginité, avec le don de la fécondité, la marque insigne de l’humilité, le doux rayon de miel de la charité, les entrailles de la miséricorde, la plénitude de 1a grâce, et le privilège d'une gloire unique ? Aussi, en s'élevant de ce désert, la Reine du monde, comme l'Église le dit dans ses chants, « est devenue belle et douce à voir dans ses délices » (antienne de l’office de la Sainte Vierge) même aux yeux des autres.

Qu'ils cessent pourtant d'admirer les délices de ce désert, car le Seigneur a répandu sa bénédiction, et notre terre a porté son fruit (Psaume 84). Qu'ont-ils à admirer Marie quand elle s'élève du désert de cette terre comblée de délices ? Ils ont bien plus de quoi admirer dans le Christ devenu pauvre, quand il était riche de la plénitude du royaume du ciel, car il me semble bien plus étonnant de voir le fils de Dieu descendre au-dessous même des anges (psaume 8) que Marie s'élever au dessus d'eux. Son dénuement a fait notre richesse, et ses misères ont fait les délices du monde. Enfin, quand il était riche, il s'est fait pauvre pour nous, afin de nous enrichir par sa propre pauvreté (II Cor. 8,9).

Troisième répons :

℟. Quæ est ista quæ procéssit sicut sol, et formósa tamquam Jerúsalem ? * Vidérunt eam fíliæ Sion, et beátam dixérunt, et regínæ laudavérunt eam. ℣. Et sicut dies verni circúmdabant eam flores rosárum et lília convállium. * Vidérunt eam fíliæ Sion, et beátam dixérunt, et regínæ laudavérunt eam. Glória Patri. * Vidérunt eam fíliæ Sion, et beátam dixérunt, et regínæ laudavérunt eam.

Quelle est celle-ci qui s’avance comme le soleil, et belle comme Jérusalem ? (Cantique 8,5) Les filles de Sion l’ont vue et l’ont dite bienheureuse, et les reines l’ont louée. Et comme un jour de printemps, les roses l’entouraient, ainsi que les lys des vallées (Ecclésiastique 50,8). Les filles de Sion l’ont vue et l’ont dite bienheureuse, et les reines l’ont louée. Gloire au Père... Les filles de Sion l’ont vue et l’ont dite bienheureuse, et les reines l’ont louée.

Commentaires

  • Exempalire :

    https://soundcloud.com/fsspx-audiofile/sermon-abbe-schmidberger

  • EN ce jour prions afin que l'état " psychiatrique " de certains " procureurs " s'améliore dans le discernement * * * !!!

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