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Saint Robert Bellarmin

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Dans les écrits de cet homme de gouvernement on perçoit de manière très claire, malgré la réserve derrière laquelle il cache ses sentiments, le primat qu'il accorde aux enseignements du Christ. Saint Bellarmin offre ainsi un modèle de prière, âme de toute activité: une prière qui écoute la Parole du Seigneur, qui se satisfait d'en contempler la grandeur, qui ne se replie pas sur elle-même, mais est heureuse de s'abandonner à Dieu. Un signe distinctif de la spiritualité de Robert Bellarmin est la perception vivante et personnelle de l'immense bonté de Dieu, grâce à laquelle notre saint se sentait vraiment le fils bien-aimé de Dieu et c'était une source de grande joie que de se recueillir, avec sérénité et simplicité, en prière, en contemplation de Dieu. Dans son livre De ascensione mentis in Deum — Elévation de l'esprit à Dieu — composé sur le schéma de l'Itinerarium de saint Bonaventure, il s'exclame: «O mon âme, ton exemple est Dieu, beauté infinie, lumière sans ombres, splendeur qui dépasse celle de la lune et du soleil. Lève les yeux vers Dieu dans lequel se trouvent les archétypes de toutes les choses, et dont, comme d'une source d'une infinie fécondité, dérive cette variété presque infinie des choses. C'est pourquoi tu dois conclure: celui qui trouve Dieu trouve toute chose, qui perd Dieu perd toute chose».

Dans ce texte, on entend l’écho de la célèbre contemplatio ad amorem obtineundum — contemplation pour obtenir l’amour — des Exercices spirituels de saint Ignace de Loyola. Robert Bellarmin, qui vit dans la société fastueuse et souvent malsaine de la fin du XVIe siècle et du début du XVIIe siècle, tire de cette contemplation des aspects pratiques et y projette la situation de l’Eglise de son temps avec un vif souffle pastoral. Dans l’ouvrage De arte bene moriendi — l’art de bien mourir — il indique, par exemple, comme règle sûre d’une bonne vie, et également d’une bonne mort, de méditer souvent et sérieusement le fait que l’on devra rendre compte à Dieu de ses propres actions et de sa propre façon de vivre, et de chercher à ne pas accumuler de richesses sur cette terre, mais à vivre simplement et avec charité de manière à accumuler des biens au Ciel. Dans l’ouvrage De gemitu colombae — le gémissement de la colombe, où la colombe représente l’Eglise — il rappelle avec force tout le clergé et les fidèles à une réforme personnelle et concrète de leur propre vie, en suivant ce qu’enseignent les Saintes Ecritures et les saints, parmi lesquels il cite en particulier saint Grégoire de Nazianze, saint Jean Chrysostome, saint Jérôme et saint Augustin, en plus des grands fondateurs des Ordres religieux, tels que saint Benoît, saint Dominique et saint François. Robert Bellarmin enseigne avec une grande clarté et à travers l’exemple de sa propre vie qu’il ne peut pas y avoir de véritable réforme de l’Eglise si auparavant il n’y a pas notre réforme personnelle et la conversion de notre cœur.

Benoît XVI

Commentaires

  • Le cardinal Bellarmin, véritable scientifique, avait demandé à Galilée de présenter ses théories comme des hypothèses et non comme des faits et qu'il ne serait pas inquiété. Galilée, dans son orgueil infini, n'a pas démordu. Bellarmin lui avait fait remarquer que son explication des marées était fausse. Galilée la tenait pour géniale. Les sectes et sociétés occultes qui ont forgé "l'affaire Galilée" se gardent bien de donner toutes les informations.
    Ceux qui veulent en savoir plus liront "les somnambules" d'Arthur Koëstler.

  • Merci de cet excellent commentaire.

  • Au sujet de Galilée, au lieu d'orgueil je parlerai plutôt de vanité infinie...

    On confond souvent orgueil et vanité.

  • Il est lamentable de ne pas disposer en français des œuvres complètes, notamment doctrinales de Saint Bellarmin, et en particulier "Du pouvoir du Souverain Pontife dans les affaires temporelles" ("De potestate
    Summi Pontifici in rebus temporalibus").

    Ce petit homme tout frêle (il devait monter sur un escabeau pour qu'on puisse l'apercevoir en chaire) était à la fois la science théologique et la prudence mêmes. Avec cela, un cœur d'or.

    Voici des extraits à son sujet, du site JésusMarie :

    " Ce petit homme a été l'une des plus belles intelligences de la Renaissance italienne. Mais loin de nous écraser, il attire. Peu de saints furent aussi aimables, aussi attachants. Il est probablement le Jésuite qui a servi avec le plus d'humilité
    et de loyauté le plus grand nombre de papes."

    (...)
    "En 1576, Saint Robert Bellarmin est professeur à l'université grégorienne. Saint Robert Bellarmin y publie son ouvrage réputé : "Débats sur les controverses de la foi chrétienne" ("Disputationes de controversiis fidei christianae") (1586-1593), dans lequel il réfute point par point, en plusieurs
    volumes, les différentes professions de foi protestantes.
    Cet ouvrage eut un très grand succès et connut vingt éditions de son vivant. Théodore de Bèze, un des leaders protestants de l'époque, dira : "C'est le livre qui nous a perdus !"

    (...)
    À la mort de Clément VIII, plusieurs cardinaux voulaient choisir Saint Robert Bellarmin comme successeur. Mais au conclave, il donna cet avertissement :"Prenez garde: dans ma famille on vit très vieux, presque centenaire... "

    Robert Bellarmin était un surdoué. Mais tandis que tant d'hommes intelligents sont tentés de suffisance ou d'orgueil, lui a reçu son intelligence comme un don de Dieu, humblement demandé et accueilli dans la prière : "J'ai prié et l'intelligence m'a été donnée."

    Il fut canonisé en 1930 et proclamé Docteur de l'Église l'année suivante, en 1931. La fête de Robert Bellarmin dans l'Église catholique est le 17 septembre.

    Saint Robert Bellarmin était de petite taille, il lui fallait un escabeau pour prêcher en chaire mais il lui
    est arrivé d'être empêché par la foule de quitter la chaire s'il ne promettait pas de revenir le lendemain."

  • @Dranem;
    Merci, merci pour ces précisions. St Bellarmin a tellement été calomnié, non seulement par les protestants, mais aussi par les crypto-protestants actuels que sont les "modernistes" qu'il est nécessaire de connaître sa vie et ses oeuvres. La science moderne a préféré errer comme Galilée par ses prétentions à déclarer vérités des hypothèses non démontrées et cette maladie mentale s'est propagée dans toutes les universités. Un scientifique véritable précise toujours quand il s'agit d'hypothèses. La propagande scientiste veut nous faire croire qu'il s'agit de certitudes (évolution, big bang, réchauffement climatique etc). Les mensonges viennent étayer les mensonges, sans fin.

  • Pas de quoi, Dauphin.

    En schématisant :

    En fait, "l'affaire Galilée" est en très grande partie une machination contre l'Eglise. Donc au final une entreprise antichrétienne. Elle se base principalement sur un anachronisme malhonnête : celui de faire de faire croire __ et beaucoup y croient __ que l'héliocentrisme (dans le système solaire) était une vérité évidente, scientifiquement prouvée du temps de Galilée, que c'était même là l'avis consensuel de l'opinion publique d'alors, et qu'il n'y avait que cette bourrique d'Eglise à s'opposer à l'évidence.

    Alors qu'en réalité, à l'époque, il n'y en avait pas encore de preuve scientifique. Et que, faute de cette preuve formelle, tout ce que l'Eglise avait demandé à Galilée c'était de présenter prudemment ses (justes) intuitions comme une hypothèse.

    On connaît la suite... et l'entêtement VANITEUX de Galilée (comme dit Damien), entêtement non scientifique car voulant faire passer une thèse pour une vérité prouvée (celle-ci ne sera apportée par d'autres qu'ultérieurement).

    La tromperie postérieure a consisté (et consiste encore) à dire que c'était une vérité formellement prouvée, par Galilée, et que l'Eglise a refusé de reconnaître un fait avéré. C'est là réside le mensonge.
    "L'affaire Galilée" est l'une des plus grandes tromperies des temps modernes.

  • l'essentiel de cette tromperie a été de prêter à Galilée des inventions qui n'étaient pas les siennes, y compris l'héliocentrisme qui fut découvert par Copernic qui ne fut pas condamné pour ça avant que Galilée ne vienne brouiller les cartes, découverte que Galilée s'est attribuée abusivement en lui cherchant des preuves qui n'avaient rien de scientifiques; en fait, en provoquant sa condamnation en plus de la sienne, méritée, il a retardé le progrès scientifique

  • Quelques coquilles de frappe corrigées.

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    Pas de quoi, Dauphin.

    En schématisant :

    En fait, "l'affaire Galilée" est en très grande partie une machination contre l'Eglise. Donc au final une entreprise antichrétienne. Elle se base principalement sur un anachronisme malhonnête : celui de FAIRE CROIRE __ et beaucoup y croient __ que l'héliocentrisme (dans le système solaire) était une vérité évidente, scientifiquement prouvée du temps de Galilée, que c'était même là l'avis consensuel de l'opinion publique d'alors, et qu'il n'y avait que cette bourrique d'Eglise à s'opposer à l'évidence.

    Alors qu'en réalité, à l'époque, il n'y avait pas encore DE CELA une preuve scientifique. Et que, faute de cette preuve formelle, tout ce que l'Eglise avait demandé à Galilée c'était de présenter prudemment ses (justes) intuitions sous forme d'hypothèse (jusqu'à preuve).

    On connaît la suite... et l'entêtement VANITEUX de Galilée (comme dit Damien), entêtement non scientifique puisque voulant faire passer une thèse pour une vérité prouvée (celle-ci ne sera apportée par d'autres qu'ultérieurement).

    La tromperie postérieure a consisté (et consiste encore) à dire que c'était une vérité formellement établie, par Galilée, et que l'Eglise a refusé de reconnaître un fait établi. C'est là que réside le mensonge.
    "L'affaire Galilée" est l'une des plus grandes tromperies des temps modernes.

  • Après ce que je disais ci-dessus et ce que dit Théofrède, ajoutons ce supplément :


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    Interview du Dr Bernard Plouvier, auteur de "L'affaire Galilée : une supercherie du sot XIXe siècle".

    " Vous avez publié un livre sur l’affaire Galilée. S’agit-il vraiment de l’archétype du conflit entre “science” et “obscurantisme religieux” ?

    => Le géocentrisme était partout enseigné lorsque Johannes Kepler a prouvé l’héliocentrisme évoqué par Aristarque de Samos au IIIe siècle avant J.-C. Contrairement à ce que prétendent certains historiens, Copernic ne démontrait rien dans son livre, truffé d’erreurs et d’arguments grotesques, auquel Kepler – génie modeste, lui –, rendit alors un hommage excessif.

    En 1609, Kepler a décrit les orbites elliptiques des planètes autour du Soleil, expliquant les aberrations apparentes de leur course par les variations de la vitesse de leur trajectoire en fonction de leur éloignement ou de leur rapprochement du Soleil. Il anticipait ainsi le principe de gravitation universelle, énoncé par Isaac Newton en 1687. Jusque-là, héliocentrisme et rotation de la Terre sur elle-même furent combattus, aussi bien par nombre d’universitaires et de théologiens protestants, que par les moins évolués des catholiques. Dans les écoles juives et les universités musulmanes, on a continué d’enseigner le géocentrisme jusqu’au XVIIIe siècle. Paradoxalement, ce sont les jésuites des observatoires astronomiques de Rome et de Bavière qui, les premiers, ont admis les thèses de Kepler et les ont enseignées, alors que Galilée professait encore le géocentrisme à Padoue, puis à Pise.

    • Alors, pourquoi le procès de Galilée en 1633 ?

    => Parce que Galilée, parjure et fraudeur, a compromis la papauté au pire moment de la guerre de Trente Ans. Contrairement aux règles de l’Inquisition, Galilée fut fort bien traité. De sa propre initiative, il renia son œuvre à trois reprises, avant l’abjuration solennelle, sur ordre, du 22 juin 1633 (où les règles de procédure furent adoucies à la demande du pape Urbain VIII). Ni enchaîné, ni emprisonné, ni affamé et encore moins molesté, Galilée fut ensuite fêté par l’archevêque de Sienne, conserva ses pensions octroyées par le duc de Toscane et Urbain VIII, et résida dans sa villa d’Arcetri (en Toscane), où il mourut en 1642, d’insuffisance cardiaque, après avoir fait accomplir sa pénitence par ses deux bâtardes, nonnes toutes deux : réciter les sept psaumes de la pénitence, une fois par semaine trois ans durant ! Ce qu’il est convenu d’appeler « l’affaire Galilée » n’est donc qu’une machine de guerre que divers polémistes, au XVIIIe siècle, ont montée, sans grand succès alors, contre l’Église catholique. Et ce n’est qu’au XIXe siècle que cette polémique anticatholique remporta un énorme succès, jamais démenti depuis.

    • Pourquoi un athée revendiqué comme vous peut-il consacrer une biographie admirative à Jésus de Nazareth, prendre la défense de l’Église catholique dans cette affaire et celle du pape Pie XII durant la Seconde Guerre mondiale ?

    => Le sens de l’équité ne dépend pas de l’adhésion à un dogme, politique ou religieux. Seule importe la quête de la probable vérité.

    http://belgicatho.hautetfort.com/apps/search?s=Galil%C3%A9e&search-submit-box-search-6500=OK

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