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La science au service de la propagande

A moins d’être un spécialiste des arcanes de l’UE, vous ne connaissez certainement pas le « Mécanisme de Conseil Scientifique ».

C’est un groupe de scientifiques établi en 2015 par la Commission européenne pour donner des avis. Vous ne le connaissez pas, parce que depuis sa création le « Mécanisme » s’est essentiellement occupé « d’expliquer aux fonctionnaires de la Commission comment obtenir une contribution du mécanisme dans leurs propositions pour de nouvelles politiques ». Sic. Le propos est de Carlos Moedas, le commissaire européen à la Recherche, à l’Innovation et la Science. C’est ainsi qu’en plus d’un an d’existence le « Mécanisme » n’a publié qu’un seul avis, passé inaperçu (et seulement en anglais, évidemment) : « Closing the gap between light-duty vehicle real-world CO2 emissions and laboratory testing ». Ce qui doit vouloir dire à peu près : en finir avec le fossé entre les émissions de CO2 des véhicules légers dans le monde réel et les tests de laboratoire.

Mais désormais le « Mécanisme », qui semble avoir réussi au bout de 15 mois à expliquer aux fonctionnaires comment ils peuvent utiliser ses services, va passer à la vitesse supérieure, promet Carlos Moedas.

Pour quoi faire ? Ben tiens : « pour contrer le populisme et les fausses informations ». En plaçant la « preuve scientifique au cœur de l’élaboration des politiques de la Commission européenne ».

En bref, il faut mettre la science au service de la propagande, afin de pouvoir montrer aux citoyens que ce que l’on impose est « scientifique ». Où sont-ils allés chercher cela ? Oh… pas bien loin. Cela avait été institutionnalisé en Union soviétique… L’UE continue, laborieusement, d’imiter la défunte URSS…

Le long article d’Euractiv se termine de façon caricaturale. Car pour montrer à quel point l’expertise scientifique est nécessaire pour expliquer les bonnes décisions, il souligne un acquis récent de la science : au temps d’Ebola, du changement climatique, et d’internet, « la souveraineté ne veut plus rien dire », « la notion même de souveraineté nationale est renversée ». Et toc. Ça c’est de la science en action, comme aurait dit ce cher Lyssenko.

Commentaires

  • La souveraineté existe toujours, mais elle se voit redéfinie :

    "« Pendant très longtemps, la souveraineté a concerné la défense de ses frontières », ainsi que certains « droits » souverains, comme l’émission de devise, le prélèvement d’impôts ou la déclaration des guerres. Puis, soudain, dans un monde numérique, tout cela a changé », souligne le commissaire, qui indique que les pays ont à présent « l’obligation souveraine » de répondre à des crises comme celles du changement climatique ou de l’épidémie d’Ebola, qui ne peuvent être réglées que par des solutions mondiales."

  • Et malheureusement l'Histoire du XXe siècle notamment à montré que des scientifiques et philosophes de valeur ont pu avoir des positions socio-économico-polutiques idiotes et monstrueuses.

    http://maverickphilosopher.typepad.com/maverick_philosopher/2017/02/reading-now-when-reason-goes-on-holiday.html

    https://vimeo.com/26228871

  • Ces singes peuvent bine raconter tout ce qu'ils veulent, leurs " preuves " scientifiques n'ont aucune véracité, sauf à n'être qu'hypothèses et délires.

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