Voilà que tout à coup le Premier ministre néerlandais Mark Rutte se met à tenir des propos sensés sur l’immigration… Le problème est qu’il découvre des vérités premières à quelques semaines des élections, et que ça se voit comme le nez au milieu de la figure qu’il marche sur les plates-bandes de Geert Wilders…
Mais pour tenter d’empêcher le Parti de la Liberté de devenir le premier parti des Pays-Bas, il fait fort, Mark Rutte. Il a publié une lettre ouverte, il a donné une interview à Algemeen Dagblad, et son parti a publié une publicité d’une page entière dans tous les quotidiens : « Les prochaines élections sont cruciales pour l’avenir de notre pays. La seule question est : quel pays voulons-nous être ? »
Dans la lettre ouverte, il dit notamment que les étrangers qui « refusent de s'adapter et critiquent nos valeurs » devront « se comporter normalement ou s'en aller ». Car les Néerlandais se sentent « de plus en plus mal à l'aise » avec ceux qui abusent de nos libertés, ou qui « harcèlent les homosexuels, sifflent les femmes en jupe courte ou jugent racistes les Néerlandais ordinaires ». « Si vous n'aimez pas ce pays, partez. Si vous vivez dans un pays où la façon dont nous traitons les gens vous rend fous, alors vous avez le choix. Vous n'êtes pas obligés de rester ici. »
On remarquera le propos sur les étrangers qui jugent racistes les Néerlandais ordinaires. Il serait condamné chez nous par toute la bien-pensance, de droite comme de gauche. Pour l’antiracisme régnant, il est raciste de prétendre que des étrangers puissent faire preuve de racisme envers les souchiens (qui n’existent pas).
En réponse à l’offensive de Mark Rutte, Geert Wilders s’est contenté de rappeler que le Premier ministre est « l'homme des frontières ouvertes, du tsunami des demandes d'asile, de l'immigration de masse, des mensonges et de la supercherie ».