Le président de la Fédération écossaise des pêcheurs, Bertie Armstrong, était auditionné hier par la commission du Brexit de la Chambre des Communes. Il a déclaré que le gouvernement, dans ses objectifs de négociations du Brexit, ne devait pas « être mort de peur à propos des droits de douane, qui peuvent disparaître dans la fluctuation des devises, et de petits tarifs douaniers ne sont pas un désastre. Nous devons surtout changer la rhétorique du “Nous devons être dans le marché unique, nous devons être dans le marché unique”. Nous n’avons pas besoin d’un marché unique, nous avons besoin d’un marché adéquat. »
Le président des pêcheurs écossais contredisait ainsi frontalement un rapport de la commission UE de la Chambre des Lords disant que « la grande majorité des témoins s’accorde à dire qu’un accès au marché unique avec des tarifs douaniers préférentiels ou une absence de droits de douane est essentiel pour les produits de la mer ».
Il est clair que les pêcheurs britanniques ont tout à gagner du Brexit, qui leur permettra d’échapper aux quotas, comme la Norvège qui nous inonde de cabillauds que les pêcheurs de l’UE n’ont pas le droit de prendre… C’est ce que Bertie Armstrong doit appeler un marché adéquat…
Commentaires
En fait, les pêcheurs Écossais ont plus intérêt à ce que l'Écosse soit en dehors de l'UE, qu'à avoir un Brexit dur. Une solution à la Norvégienne (être en dehors de l'UE, mais être dans le marché commun) me semble être la meilleure solution. Cela éviterait un référendum en Écosse. Madame Sturgeon est surtout opposée à la sortie du marché commun.
Pour mémoire, le oui au Brexit n'a pas obtenu une majorité écrasante (51,9%) et deux régions importantes, l'Écosse et l'Irlande du Nord, ont voté majoritairement contre. A mon avis, un Brexit "dur" risquerait de provoquer l'éclatement du Royaume-Uni.