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La comédie parlementaire

Ce fut le titre d’une grande chronique hebdomadaire du très regretté Georges-Paul Wagner dans Présent. C’est le titre qui m’est venu à l’esprit en lisant l’extrait d’un article du Point cité par le Salon Beige à propos du vote final du budget 2017 à l’Assemblée nationale.

C’était vendredi soir, et si l’on comprend bien il y avait très peu de députés en séance. Pour le vote final du budget de la nation…

Tout à coup arrivent 11 députés de l’opposition. S’ils votent, le budget est rejeté. Mais ils ne sont pas là pour voter contre le budget. Ils viennent seulement, à la demande de Valérie Pécresse, pour voter contre un amendement qui priverait la région de la recette d’une taxe.

L’amendement rejeté, le ministre du Budget, paniqué, demande à Valérie Pécresse : « Vous allez partir maintenant ? ». Et les 11 s’en vont. Et le budget est voté.

Ainsi va la démocratie. J’ai une idée pour faire des économies : il devrait y avoir trois députés, deux de la majorité et un de l’opposition. Ça éviterait aux ministres d’avoir des sueurs froides, et ça éviterait surtout cette honte de voir les lois votées par moins de 10% des députés parce que l’opposition complice ne s’oppose pas.

Commentaires

  • Et cela ferait de grosses économies. Idem pour le Sénat, les conseils généraux, régionaux, le conseil d'Etat, le conseil constitutionnel etc

  • Oui, cette comédie est une vraie honte. Elle s'ajoute à tant d'autres dans ces hémicycles, la plupart du temps à moitié ou aux trois quarts vides où les élus vont, viennent, regardent ostensiblement leur portable, papotent, ne s'écoutent pas, s'injurient. Dans quel autre endroit un salarié (car c'est ce que sont les parlementaires après tout ) pourrait-il se permettre de tels comportements? Il serait vidé en 48 heures, même avec l'actuel code du travail. Il serait grand temps de "rationaliser" (comme disaient le Général et Michel Debré) les méthodes de travail de ces institutions. Il serait grand temps d'en finir avec le fétichisme qui entoure dans nos démocraties le traitement-au sens large- de nos "législateurs" (qui ne "font" pas la loi, puisque plus de 90% des textes sont des textes gouvernementaux), Qui tout au plus la votent (et dans quelles conditions, on le voit tous les jours).

  • en fait, la présence de députés dans l'hémicycle même ne signifie rien : ils peuvent tous suivre les débats depuis leur bureau sur une chaine interne de télévision, et intervenir si besoin est; c'est ce qu'on fait les 11 députés de l'opposition qui sont intervenus juste pour repousser un amendement qui leur déplaisait et sont repartis après; cela prouve aussi que quand un député est absent à un scrutin, ce n'est pas forcément parce qu'il est absent, cela prouve simplement qu'il n'avait pas envie de voter

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