De saint Calixte, ou plutôt Caliste (puisque ce pape de Rome avait d’abord été un esclave grec et que son nom vient de kalos, beau, bon), on ne sut quasiment rien jusqu’au XIXe siècle. Les oraisons de la messe ne disaient même pas son nom. Elles sont pourtant très anciennes, puisqu’on les trouve dans les plus anciens sacramentaires grégoriens. Et, bien qu’anonymes, elles ont toujours été celles de saint Calixte, « pridie idus octobres id est XIIII die mensis octobris natale sancti Calisti Papae ». Et il est notable que Pie XII les ait conservées quand il a inventé son incongru commun des papes.
Deus, qui nos cónspicis ex nostra infirmitáte defícere : ad amórem tuum nos misericórditer per Sanctórum tuórum exémpla restáura. Per Dóminum.
O Dieu, qui nous voyez défaillir à cause de notre faiblesse, raffermissez-nous miséricordieusement dans votre amour au moyen des exemples de vos Saints.
Super oblata. Mýstica nobis, Dómine, prosit oblátio : quæ nos et a reátibus nostris expédiat, et perpétua salvatióne confírmet. Per Dóminum.
Que cette offrance mystique nous soit utile, Seigneur, qu’elle nous délivre des liens de nos fautes et nous renforce par le salut éternel.
Ad completa. Quǽsumus, omnípotens Deus : ut reátus nostros múnera sacráta puríficent, et recte vivéndi nobis operéntur efféctum. Per Dóminum.
Nous vous en prions, Dieu tout-puissant : que ces dons consacrés nous purifient de nos fautes et opèrent leur effet en nous faisant vivre droitement.