Dans un livre publié pour le 25e anniversaire de l’élection de Bartholomée patriarche œcuménique de Constantinople, il y a notamment une contribution de Benoît XVI. Voici ce que j’ai pu en trouver pour le moment ici et là, dans une traduction mal assurée (en attendant mieux, et peut-être un texte français officiel)…
Le pape émérite raconte que la première fois qu’il a vu Bartholomée, c’était dans le train en revenant de la rencontre d’Assise de 2002. « Le patriarche m’avait invité à m’asseoir avec lui pendant un certain temps dans le même compartiment et, de cette façon, de lui devenir personnellement plus proche. » Cette rencontre « le long du chemin » n’était pas accidentelle, souligne Benoît XVI. Vu les connaissances du patriarche en théologie, cultures et langues, « sa pensée est un voyage avec les autres et vers les autres, qui assurément ne se dégrade pas en un manque de direction, quand “être en chemin” conduit simplement nulle part »
Benoît XVI souligne le souci de Bartholomée pour la sauvegarde de la création. Puis il dit :
« Le pasteur des brebis de Jésus-Christ ne s’oriente jamais seulement vers le cercle de ses fidèles. La communauté de l’Eglise est universelle, également dans le sens que cela inclut toute la réalité. Cela est évident, par exemple, dans la liturgie, qui ne manifeste pas seulement la commémoration et l’accomplissement des actes salvifiques de Jésus-Christ. Elle chemine vers la rédemption de toute la création. En orientant la liturgie vers l’Est (l’Orient), nous voyons que les chrétiens, ensemble avec le Seigneur, ont le désir d’avancer vers le salut de la création tout entière. Le Christ, Seigneur Crucifié et Ressuscité, est en même temps aussi le “soleil” qui éclaire le monde. »
Benoît XVI dit aussi sa joie que, après sa renonciation, « le patriarche est toujours resté proche de moi et m’a même rendu visite dans mon petit cloître. Dans de nombreux endroits de mon appartement on peut trouver des choses mémorables venant de lui. Ce ne sont pas seulement des signes attachants de notre amitié personnelle, ce sont aussi des poteaux indicateurs vers l’unité entre Constantinople et Rome, des signes d’espoir que nous nous dirigeons vers l’unité ».
Addendum. On lira la traduction du texte complet chez Benoît et moi.
Commentaires
Pour ne l'appelle-t-on pas Barthélémy ?
"des signes d’espoir que nous nous dirigeons vers l’unité"
Qu'elle "unité"?
Celle de l'Eglise, une , sainte catholique et apostolique?
Où celle de la religion mondiale inféodée au gouvernement planétaire?
Ici, Dauphin, faut-il trouver à grogner ?
Un vieux monsieur parle d'un autre vieux monsieur et croit en une amitié réciproque. Il en espère de meilleures relations entre Eglises. Mais l'important, c'est l'amitié. Malgré les différences et les différends anciens.
C'est une des rares choses qui rende ce monde moderne... malgré tout supportable
Benoit XVI, quel théologien, mais quel grand théologien !!!
Et d'une humanité de surcroit.
Deo Gratias !!!!
Benoît XVI c'est le revers de la pièce de monnaie, l'avers étant François. Mais c'est la même pièce de monnaie, Pour preuve aucune objection sur "Amoris lætitia", "Laudato si"ou "conversion écologique intégrale", les deux "Motu proprio" touchant au mariage. Silence radio total !
Vous savez bien qu'il est absolument impossible que Benoît XVI puisse faire le moindre commentaire sur l'action de son successeur, même s'il se révèle hérétique.
Vous imaginez l'épouvantable scandale et les répercussions cataclysmiques que cela aurait sur l'Église et les Catholiques de voir 2 papes s'opposer et polémiquer publiquement ?
Je m'arrête là, car vous êtes trop averti de ces choses pour que j'insiste, votre commentaire est une manière de défoulement et je comprends ça.
@Damien 1er 21h52: « Je m'arrête là, car vous êtes trop averti de ces choses pour que j'insiste, » oui, mais Benoît XVI est un faible ou autre chose ? Moi qui ai eu une profonde admiration pour ce pape, depuis son silence sur « Amoris lætitia » et les deux « Motu Proprio » sur le mariage mon regard sur lui s'est inversé, tout simplement, bien que mon regard devenait interdit à son égard, depuis son manque de réaction devant les faits inouïs de son successeur. Moi personnellement il est d’accord avec lui, son silence est sa signature.
Nous avons eu, il faut le reconnaître depuis Vatican II, des papes tout simplement horribles dans leur défense de l’Église catholique. Ce qui se passe est cet horrible aboutissement, qui devient de l’impiété. Il faut couper la branche pourrie et cette branche énorme c’est Vatican II dont le poids peut entraîner le tronc et les racines.
Pour moi il faut faire un procès de ce pape à la Rote Romaine avec tous les cardinaux qui le supportent. Pour reprendre une parole d’un certain Sarkosy, il faut karchériser l’Église de Rome pour la purifier de ses membres dans l’erreur.