Si l’on en croit la légende de cette estampe du XVIIIe siècle, c’est le portrait authentique de saint François de Borgia, troisième général de la Société de Jésus, gravé selon un tableau peint « ad vivum ».
Vera effigies s. Francisci Borgiæ
Tertii Generalis Societatis Jesu, expressa ex tabella ad vivum
obiit Romæ 1572 ætatis suæ anno 72.
Gravé par E. Desrochers Paris rue du Foin près la rue St Jacques
Réprimant les désirs d’un cœur ambitieux
Borgia foule aux pieds les grandeurs de la terre
Pour jouir de la paix se déclarant la guerre
Il embrassa l’état religieux
Général de son ordre à son siècle il retrace
Le zèle ardent, l’esprit, la conduite d’Ignace.
En tout cas tous les portraits de saint François de Borgia (après qu'il fut devenu maigre, lui qui, grand d'Espagne, était obèse) ressemblent à celui-là.
Alonso Cano, 1624 :
Juan Martínez Montañés, 1624 :
Et le fameux tableau de Goya représentant le miracle du crucifix saignant sur le « moribond impénitent » pour le sauver des griffes des démons :