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La dictature de la culture de mort

Communiqué du conseil de l’ordre des pharmaciens mettant fin aux discussions sur une éventuelle clause de conscience :

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On notera la révérence appuyée à la culture de mort. Au point qu’on se demande comment il a pu y avoir une discussion sur un projet de clause de conscience… Sans doute s’est-on aperçu au fil des discussions que le nombre de pharmaciens pro-vie était énorme et tout à fait contradictoire avec l’idéologie officielle, et qu’il était donc urgent de les faire taire.

Et pourtant le projet de texte n’était qu’une clause de conscience très affaiblie et très relative :

« Sans préjudice du droit des patients à l’accès ou à la continuité des soins, le pharmacien peut refuser d’effectuer un acte pharmaceutique susceptible d’attenter à la vie humaine. Il doit alors informer le patient et tout mettre en œuvre pour s’assurer que celui-ci sera pris en charge sans délai par un autre pharmacien. Si tel n’est pas le cas, le pharmacien est tenu d’accomplir l’acte pharmaceutique. »

Marisol Touraine se disait « confiante », car « en tout état de cause, un changement du code de déontologie doit être validé par la ministre des Affaires sociales et de la Santé », et « celle-ci ne laisserait jamais place à une telle disposition ».

C’est sans doute aussi pourquoi on a arrêté une discussion finalement vaine puisqu’elle se heurtait à la dictature de la culture de mort.

Laurence Rossignol, ministre « des Familles », s’est « réjouie » de l’arrêt de la discussion, car elle « craint les organisations hostiles au droit des femmes à disposer de leur corps »…

N.B. Quand on voit que le vice-président que propose Donald Trump est l'un des gouverneurs les plus pro-vie des Etats-Unis, on constate que l'océan entre nous est vraiment très large et profond...

Commentaires

  • Contre offensive pour les pharmaciens pro-vie: Diffuser le dernier document du CIRC, Centre International de Recherche sur le Cancer (à Lyon),qui classe les pilules en C1 : Subtsances avérées favorisant le cancer et faire signer une décharge aux clientes. Voir également l'article Contraceptive pills non negligible drawbacks
    European Neuropsychopharmacology, June, 2016
    "Inconvénients non négligeables des pilules contraceptives.
    http://www.europeanneuropsychopharmacology.com/article/S0924-977X(16)30002-5/abstract?cc=y=

  • Clause de conscience très affaiblie et très relative, c'est le moins que l'on puisse dire. Les nombreux articles enthousiastes que j'ai pu lire par ailleurs m'ont beaucoup étonné ; les communiqués du Conseil de l'Ordre des 19 et 21 juillet sont très clairs ...

    J'ai fait parvenir au Conseil national de l'Ordre le message suivant :

    Madame, Monsieur, Cher Confrère,
    Mon message fait suite au sondage sur le projet d'article R.4235-18 du Code de déontologie.
    Je n'ai pas manqué de donner mon avis en ligne (et vous remercie de m'en avoir donné la possibilité) mais n'ai pas alors jugé utile de rédiger un commentaire expliquant mon choix, ce que j'ai vivement regretté à la lecture du communiqué de presse de Madame la Présidente du Conseil national. C'est donc l'objet de ces quelques lignes ; je tâcherai d'être bref.

    Concernant l'article proprement dit, l'absence de définition claire d'un "acte pharmaceutique susceptible d'attenter à la vie humaine" est déjà un problème de taille. De même, que doit-on ou non considérer comme un soin ? La question est cruciale à notre époque où l'on voudrait confondre alimentation et hydratation, soin et acharnement.
    Par ailleurs, tout mettre en œuvre pour qu'un autre pharmacien effectue un acte que l'on juge soi-même coupable me semble absurde.
    Et après les précautions initiales ("sans préjudice pour ..."), le diktat final que l'on pressentait ("Si tel n’est pas le cas, le pharmacien est tenu d’accomplir l’acte pharmaceutique"). Soit, au final, une coquille vide.
    J'ai logiquement voté "non", non pas - vous l'aurez compris - parce que je serais opposé à une clause de conscience - bien au contraire - mais parce que je refuse une telle hypocrisie.

    Quant au communiqué de presse, que de politiquement correct et que de justifications pour assurer que l'on ne déroge pas à l'ordre établi ! Madame la Présidente du Conseil national précise "qu'il n'est évidemment (sic) pas question [...] de pilule du lendemain, de stérilet ou même de préservatif". Et d'ajouter - à juste titre - que le préservatif n'a jamais attenté à la vie humaine. On peut donc en déduire que ce n'est pas le cas pour la pilule du lendemain et le stérilet. Pourquoi donc alors ce texte ne pourrait-il s'appliquer au stérilet et à la pilule du lendemain ? Quel pharmacien pourrait prétendre qu'à partir du moment où il y a eu fécondation, pilule du lendemain et stérilet n'attentent pas à la vie humaine ? Sauf à considérer que la grossesse ne débute qu'après la nidation et que la fusion des gamètes ne produit pas un être à part entière doté d'un patrimoine génétique original, ce qui suppose une bonne dose d'idéologie.
    L'assurance enfin que l'Ordre veille et porte plainte lorsqu'un pharmacien - nous dit-on - "ne respecte pas ses devoirs" (à définir, une fois de plus, afin d'éviter les interprétations multiples) est indécente s'agissant d'atteinte à la vie humaine. De nombreux pharmaciens, et beaucoup parmi les plus jeunes, n'auront d'autre choix que de renoncer à exercer s'ils veulent - comme c'est mon cas - pouvoir agir en conscience.
    Bref, mieux vaut le statu quo (c'est-à-dire l'absence de clause de conscience) plutôt qu'un article ainsi rédigé.
    Veuillez agréer, Madame, Monsieur, Cher Confrère, l'expression de ma parfaite considération.

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