Le 7 juillet 2012, Mgr Ma Daqin était sacré évêque de Shangaï dans l’Eglise « officielle ». A l’issue de la cérémonie, il déclarait qu’il quittait l’« Union patriotique ». Il fut aussitôt placé en résidence surveillée dans un séminaire, avec interdiction d’accomplir tout acte épiscopal.
On l’avait laissé libre de publier des billets spirituels sur son compte Weibo (l’équivalent de Twitter) et sur son blog. En mars dernier, son compte Weibo avait été fermé.
Et voici que sur son blog, le 12 juin, il qualifie de « rétrospectivement très peu avisée » sa démission de l’Association patriotique, et se dit « ébranlé dans [sa] conscience ». Il note que le geste posé lors de son ordination épiscopale « a sapé le développement remarquable de l’Eglise catholique de Shanghai », et il poursuit : « Pendant un certain temps, j’ai été trompé par certains, et j’ai prononcé certaines paroles et posé certains actes vis-à-vis de l’Association patriotique qui ne sont pas corrects. » « J’espère pouvoir agir de telle manière à corriger ces erreurs. »
On reconnaît le style habituel de la repentance extorquée des dissidents dans les pays communistes. Et c’est en réalité tout ce qu’on peut dire. Rien ne prouve qu’il les ait écrits, et s’il les a écrits on ne peut dire pourquoi, pour le moment. Même si l’on ne peut exclure que Mgr Ma, qui avait fait toute sa carrière dans l’Eglise « officielle », ait fini par craquer.