Il est commandé en un autre endroit de prier sans cesse, non seulement durant le jour, mais même la nuit. Vous voyez, en effet, que cet homme qui alla trouver son ami au milieu de la nuit, lui demandant trois pains, et persistant à les demander, ne fut pas privé de l’objet de sa prière. Que signifient ces trois pains, si ce n’est l’aliment des célestes mystères ? Si vous aimez le Seigneur votre Dieu, vous pourrez mériter ses dons non seulement pour vous, mais encore pour les autres. Qui est plus notre ami que celui qui a livré son corps pour nous ? C’est à cet ami que David, au milieu de la nuit, a demandé ces pains, et il les a reçus. Car il les demandait, quand il disait : « Au milieu de la nuit je me levais pour vous louer ; » c’est pourquoi il a mérité ces pains qu’il nous a présentés pour nous en nourrir. Il les demanda encore, lorsqu’il dit : « Je laverai chaque nuit mon lit de mes pleurs. » Il ne craignait pas d’interrompre le sommeil de celui qu’il sait veiller toujours. Aussi, nous souvenant de ces paroles des Écritures, implorons le pardon de nos péchés en persévérant jour et nuit dans la prière. Car si un homme aussi saint que David, occupé du gouvernement de tout un royaume, louait Dieu sept fois le jour, et était appliqué sans cesse à lui offrir les sacrifices du matin et du soir, que nous faut-il faire, nous qui devons prier d’autant plus que nous défaillons plus souvent, à cause de la fragilité de la chair et de l’esprit ; nous qui, las de la route et fatigués cruellement par notre course en ce monde et par les détours de cette vie, devons prier afin que le pain qui refait ne puisse nous manquer, lui qui fortifie le cœur de l’homme. Ce n’est pas seulement au milieu de la nuit que le Seigneur nous apprend qu’il faut veiller, mais à tous les instants pour ainsi dire. En effet il vient et le soir, et à la seconde et à la troisième veille, et il a coutume de frapper à la porte. « Heureux les serviteurs que le Seigneur, quand il viendra, trouvera veillant ! »
Saint Ambroise, commentaire de l’évangile selon saint Luc, lecture des matines avant 1960.
Commentaires
C'est en parcourant la feuille hebdomadaire de la paroisse saint-Patern de Vannes que j'ai noté qu'un bon nombre de messes seraient célébrées - dans les deux formes - à l'occasion des Rogations.
Quelle ne fut pas ma surprise en constatant qu'en dernière page, l'article expliquant le récent miracle eucharistique polonais était mot pour mot le copier-coller de votre note sur ce même évènement... sans citer l'auteur, naturellement. A moins que vous ne soyez un des rédacteurs du bulletin paroissial ?
;-)
Même à Saint-Patern... Hélas.
Bon... L'essentiel est que l'information circule...
Après avoir écrit cette note j'ai approfondi la question. Et j'ai écrit un article plus complet et plus précis qui paraîtra dans le prochain numéro de L'Homme Nouveau. (Sous ma signature...)