L’hymne des vêpres au temps pascal, chanté par des maîtres de chœur, à Fontevraud, le 23 juillet 1989, sous la direction de Dom Le Feuvre.
 Ad cenam Agni próvidi, 
 Et stolis albis cándidi, 
 Post tránsitum maris Rubri 
 Christo canámus Príncipi.
Invités au repas de l’Agneau, 
 revêtus de nos robes blanches, 
 après avoir passé la mer rouge, 
 chantons au Christ notre Chef.
Cujus corpus sanctíssimum 
 In ara crucis tórridum, 
 Cruóre ejus róseo 
 Gustándo vívimus Deo.
En goûtant sa chair toute sainte 
 brulée sur l’autel de la Croix, 
 en goûtant le vin de son sang, 
 nous vivons de la vie de Dieu.
Protécti Paschæ véspere 
A devastánte Angelo, 
 Erépti de duríssimo 
 Pharaónis império.
Protégés au soir de la Pâque 
 contre l’Ange exterminateur, 
 nous avons été arrachés 
 au dur pouvoir de Pharaon.
Jam pascha nostrum Christus est, 
 Qui immolátus agnus est : 
 Sinceritátis ázyma 
 Caro eius obláta est.
C’est le Christ qui est notre Pâque, 
 qui est l’agneau immolé ; 
 azyme de sincérité, 
 c’est sa chair qui est livrée.
O vere digna hóstia, 
 Per quam fracta sunt tártara, 
 Redémpta plebs captiváta, 
 Réddita vitæ prǽmia.
O victime vraiment digne 
 brisant la porte des enfers : 
 le peuple captif est racheté, 
 les biens de la vie sont rendus.
Consúrgit Christus túmulo, 
 Victor redit de bárathro, 
 Tyránnum trudens vínculo 
 Et Paradísum réserans.
Le Christ se lève de la tombe ; 
 il revient de l’abîme en vainqueur, 
 poussant le tyran enchaîné, 
 rouvrant l’entrée du Paradis.
Quǽsumus, Auctor ómnium, 
 In hoc pascháli gáudio, 
 Ab omni mortis ímpetu 
 Tuum defénde pópulum.
Nous vous prions, Auteur de toute chose, 
 en cette joie pascale 
 de tout assaut de la mort 
 défendez votre peuple.
Glória tibi Dómine, 
 Qui surrexísti a mórtuis, 
 Cum Patre et almo Spíritu, 
 In sempitérna sǽcula. Amen.
Gloire à Vous, Seigneur, 
 ressuscité d’entre les morts ; 
 avec le Père et l’Esprit bienfaisant, 
 dans les siècles éternels. 
 Ainsi soit-il.