En ce temps-là, Jésus dit à la foule : Si quelqu’un vient à moi, et ne hait pas son père, et sa mère, et sa femme, et ses enfants, et ses frères, et ses sœurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple…
L’évangile est celui de la messe Statuit : Si quis venit, justement pour mettre en relief les circonstances spéciales du martyre d’Herménégilde qui, pour défendre la foi catholique, n’hésita pas à prendre les armes contre son propre père qui était arien. Finalement il succomba, victime de la perfidie de son père ; mais, monté au ciel, il lui obtint de se convertir au moment de sa mort, et, avec le salut de l’âme du vieux roi. Dieu lui accorda aussi le retour de toute la nation visigothe à la foi catholique.
Si l’on juge héroïque l’acte du moine qui abandonne ses parents et sa famille et court se réfugier dans la paix du cloître, que devra-t-on dire de la vertu de ce jeune prince qui, pour défendre la foi de Nicée et son peuple tyrannisé, va jusqu’à prendre les armes contre son père hérétique ? La charité de Dieu devait vraiment être parfaite dans son cœur, puisqu’elle lui fit mépriser jusqu’aux sentiments les plus doux de la nature, par zèle pour l’honneur dû à la divinité du Sauveur.