Du 15 au 17 janvier a été exposée une relique de saint Charbel en l’église maronite de Phoenix, Arizona, à l’occasion du 50e anniversaire de la béatification du moine libanais. Ce qui a donné lieu à pas moins de 13 célébrations eucharistiques (dont trois par l’évêque maronite de Los Angeles, une par l’évêque de l’Eglise byzantine catholique – dont la cathédrale est à Phoenix, deux dans le rite latin dont une par l’évêque du lieu, une melkite par le curé de l’église melkite de Phoenix, et même une syriaque orthodoxe), entre force adorations eucharistiques, méditations, chapelets, et naturellement séances de vénération des reliques, avec une affluence considérable de fidèles.
A Phoenix vit une femme, Dafné Gutierrez, mère de trois enfants, qui a complètement perdu l’usage d’un œil à l’automne 2014, puis de l’autre en novembre dernier. Un rapport médical constate que sa cécité est totale et irréversible. Le 16 janvier, ses proches la persuadent d’aller prier devant la relique de saint Charbel. On l’amène à l’église. Le Père Wissam raconte : « J’ai posé ma main sur sa tête, puis sur ses deux yeux, et j’ai demandé à Dieu de la guérir, par l’intercession de saint Charbel. »
Le 18, à 5h du matin, elle se réveille avec une forte douleur dans les yeux, ainsi qu’une sensation de forte pression sur son crâne et ses orbites. Elle réveille son mari, qui sent quant à lui une « odeur de brûlé » et allume aussitôt la lumière… et l’éteint immédiatement parce que Dafné crie que ça lui fait mal. C’est alors, dans la pénombre, qu’elle comprend qu’elle voit. « Je te vois, je te vois avec mes yeux », dit-elle à son mari, tout en ressentant toujours la forte pression sur son crâne, « comme après une opération ».
« Je ne pouvais pas le croire, dit-elle. Je ne voulais pas fermer les yeux. Et mes enfants criaient : Maman voit, Dieu l’a guérie ! »
Trois jours plus tard elle va chez son ophtalmologiste, qui va appeler quatre autres médecins pour constater l’inexplicable guérison. « Ce n’est pas possible, ce n’est pas possible », répétait le Dr Jimmy Saade, regardant alternativement Dafné et le rapport médical sur sa cécité. Les examens ont montré une totale absence de l’œdème papillaire responsable de la cécité. D’autres examens sont en cours pour déterminer s’il reste des séquelles du syndrome d’Arnold-Chiari (malformation congénitale du cervelet) diagnostiqué alors qu’elle avait 13 ans et qui a abouti à la cécité.
Il ne serait pas étonnant qu’on constate la disparition du syndrome d’Arnold-Chiari. Car les douleurs que Dafné a ressenties, « comme après une opération », ressemblent précisément aux douleurs de ceux qui disent avoir vu en songe saint Charbel les « opérer ». Quant à l’odeur de « brûlé », il s’agit sans doute de l’odeur d’encens que saint Charbel laisse éventuellement derrière lui.
Bref, le thaumaturge libanais, auquel on attribue des milliers de miracles, a encore frappé.
Commentaires
C'est très beau.......et l'on constate qu'évêques et prêtres n'ont pas lésiné sur les Saintes Messes et les prières. Quand donc nos évêques en feront-ils autant ? mais il est évident que chez nous tout va très bien...........
Saint Charbel est aussi populaire au Liban que l'est saint Padre Pio en Italie.
Ce qui est assez original, c'est que les Musulmans eux-mêmes visitent le couvent où se trouve sa dépouille et beaucoup d'entre eux ont été guéris miraculeusement.
Ce qui est quand même triste et incohérent, c'est que les non-chrétiens qui bénéficient des faveurs célestes par l'intermédiaire des saints chrétiens ne soient pas capables d'en déduire que l'Islam est une fausse religion et continuent à vivre sans rien changer à leurs convictions ( du moins apparemment...).
Ne soyez pas pessimiste, Thècle! A Senlis, la vue a été rendue à L; condamnée à apprendre le Braille selon son ophtalmologiste, a recouvert la vue après les prières de la communauté.
Commentaire du curé de la cathédrale : " Il faut oser demander, ne pas demander, c'est ne pas aller jusqu'au bout de la Foi!"