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Effroi

Dans un long texte traduit chez Benoît et moi, Hilary White, figure et plume de LifeSite, explique pourquoi elle a renoncé aux reportages. Son témoignage vaut d’être connu.

On y lit notamment ceci :

Ces derniers jours, après avoir pris connaissance de la "Mafia de Saint Gall", j'ai mieux compris le sentiment d'effroi que moi et beaucoup d'autres nous avions éprouvé en voyant Bergoglio, vêtu du blanc papal, se tenir dans cette longue pause immobile, regardant la foule sur la Piazza.

Ça fait du bien de savoir qu’on n’est pas seul…

Commentaires

  • Je vois encore l'air égaré du cardinal Tauran annonçant le nom du nouveau pape. Nous avons en famille tout de suite perçu que quelque chose arrivait, nous avons depuis compris.

  • ... et que fait l'Eglise pour se garantir de ce miasme tel un organisme qui sécrète un anticorps??!! Le Droit canon n'a-t-il pas prévu les moyens de mettre un terme aux activités de ce personnage qui visiblement abime l'Eglise??

  • Si, l'Eglise a tout prévu. Voyez le Canon 188 § 4 (du vrai Codex, celui de 1917):

    Can. 188

    En vertu de la renonciation tacite admise ipso jure, sont vacants 'ipso facto' et sans aucune déclaration, quelque office que ce soit si le clerc :
    ...
    4) Apostasie publiquement la foi catholique

  • Ce qui signifie que, sans aucun besoin de déclaration, l'office devient vacant ipso facto si le clerc apostasie de la foi catholique. En d'autres termes, le droit canonique enregistre la vacance de l'office de tout clerc qui publiquement apostasie. En latin, c'est même plus léger que "apostasie": le terme est: "defecerit". Or, "defecerit" signifie: "qui s'éloigne, qui se détache, qui se sépare".

    Il ne s'agit même pas d'une peine, car le Can. 188 ne fait pas partie du livre sur les peines, mais d'un effet ipso facto. Il suffit que le clerc publiquement dévie de la foi catholique pour que son office soit vacant, de par le droit et le fait même.

    Or, le cardinalat est un office. Et même la papauté est un office !

    D'où: sedevacante !

  • information publique que nous avons développée sur Terrorisme Pastoral : le cardinal Bergoglio a été introduit dans la mafia de de saint Gall par le cardinal Martini et tout ce qui s'en suit en 2007 et en 20013.
    Même chose pour la relation avec Scalfari ... quand les informateurs voudront informer on aura fait un grand pas !

  • ce site est clairement un repaire sedevacantiste. Cela va sans le dire, cela va encore mieux en le disant.

  • Je dirai plutôt : "ce site est clairement un endroit où l'on dit des choses en vérité, même si les dire et les penser fait beaucoup de peine. Cela va sans le dire, cela va encore mieux en le disant."
    Continuez M. Daoudal

  • Bonjour,

    1. Il me semble vraiment que si cet effroi est légitime, il est possible de lui donner une signification non "sedevacantiste", mais "sanctificatrice" : en effet, nous avons tous vocation à devenir des saints, grâce au Magistère et à la pastorale du Pape, de préférence, et malgré cette pastorale et ce Magistère, si nécessaire.

    2. En ce sens, la situation actuelle n'est pas fondamentalement différente de celles que nous avons déjà connues, et subies, dans l'histoire de l'Eglise, par d'autres moyens ou pour d'autres raisons, même si, évidemment, nous avons tous bien conscience du fait que le problème actuel, depuis mars 2013, est différent de celui subi, par exemple, entre l'installation des Papes à Avignon et l'élection du Pape Paul III, qui convoqua le concile de Trente.

    3. Je demeure convaincu pour ma part que la ligne de séparation entre l'avant et l'après ne date pas tant de 2013, ou de 1959, que de 1945, quand sont apparues, à l'intérieur du paysage ecclésial, la théologie néo-moderniste et la pastorale néo-progressiste, à la faveur d'une prise d'appui sur une vision des choses proche de celles d'auteurs tels que Chenu, Mounier, Teilhard, entre autres.

    4. La tentation de réduire le christianisme catholique à un "émancipationnisme unificationniste", ou de le faire tendre vers cet horizon, malgré ce que l'on trouve dans l'Ecriture, la Tradition, le Magistère...et la réalité, n'est pas une hérésie formellement constituée, mais constitue une utopie ; c'est face à cette utopie que nous avons vocation à entrer en "résistance intérieure", et je ne suis pas absolument persuadé que le positionnement "sedevacantiste" soit le plus approprié pour cela.

    Bonne journée.

    A Z

  • Cher AZ
    Dans votre point 3 il me semble que l'origine des maux que vous citez serait en 1920, quand la théorie de l'évolution a envahi les universités catholiques (Louvain, Namur, Laval, Montreal, Paris, Grégorienne etc...) et les séminaires ("transformisme "mitigé") et ouvrant les vannes pour le progressisme qui se prétend "scientifique". La théorie de l'évolution a donné des arguments aux pires idéologies, nazisme, communisme, capitalisme, eugénisme, modernisme etc...Le bobard évolutionniste imbibe les esprits les plus éminents, dans une espèce de "sidération", "d'envoûtement" qui empêche tout recours à la raison et à l'esprit critique.

  • je relève en tout cas qu'il n'est donné acte sur ce site à aucune des prises de position louables du Pape actuel dont les discours et autres sermons, non improvisés (lorsqu'il improvise à l'évidence c'est autre chose - à supposer que l'improvisatrion ne soit pas parfois feinte), comportent tout de même (le contraire serait stupéfiant) matière à méditation conforme à la doctrine de toujours.

    Dire que le bilan est uniquement noir me semble inaudible.

  • En réponse à fd (30/11 - 09 h 53)

    Bonjour,

    A. Je suis d'accord avec vous : il faudrait pouvoir se référer plus fréquemment aux homélies et autres textes ad intra du Saint-Père qui sont le plus souvent à la fois plus éclairants et plus exigeants, plus orthodoxes et plus réalistes, ou moins équivoques et moins utopistes (je ne parle pas ici de certaines méditations à Sainte Marthe).

    Il faudrait pouvoir...Mais pourquoi est-ce si difficile ?

    B. Cela pourrait être, au contact de certains textes, ou selon l'esprit de certains, parce que, si j'ose dire, la critique négative est plus familière ou plus gratifiante que la critique positive.

    Mais il y aussi une autre raison.

    C. Comment voulez-vous accorder pleinement votre confiance à des textes ad intra apparemment ou vraiment "irréprochables", dans leur forme comme dans leur fond ?

    D. L'auteur officiel de ces propos ou textes ad intra n'est-il pas également l'auteur officiel de propos ou de textes ad extra parfois à peine compréhensibles, et souvent bien plus "répréhensibles", au regard de la Foi et de la raison, compte tenu des approximations, inexactitudes, manifestations d'accueil inconditionnel des non catholiques et de rejet inconditionnel des catholiques "pharisiens pélagiens", que ces textes ad extra comportent, depuis le début de ce pontificat ?

    E. Auquel des deux Papes François faire confiance : plutôt à celui qui s'adresse aux fidèles, pour les convaincre et les édifier, ou plutôt à celui qui s'adresse aux non catholiques, aux non chrétiens, aux non croyants, pour les séduire et les émanciper ? Qui ne voit la dangerosité, le caractère dysfonctionnel, de ce "grand écart", apparent, ou effectif, entre de nombreux discours ad intra et plusieurs discours ad extra ?

    F. Je vous rappelle que, depuis le début de ce pontificat, d'aucuns ont eu recours à toutes les explications, fondées ou non, pour légitimer le mode d'expression, le registre de discours, ad extra, du Pape François : on a mis en avant, tour à tour, ses origines argentines, ses sources d'inspiration théologiques, son expérience de la pastorale, sa vision de la situation présente et de l'évolution à venir de l'Eglise, et il est même arrivé qu'on le mette en avant avec bonheur, d'une manière objective, équitable.

    G. Le Pape François n'est pas "un gamin" : il sait ce qu'il dit et ce qu'il fait, et il sait aussi ce qu'il tait et ce qu'il défait. La vision de Dieu, de l'homme, de l'Eglise et du monde, qui est née en amont du Concile, et qui semble vraiment être la sienne, a donné lieu, dans les années 1960-1970, à une dynamique "pastorale" (comprenez : plus consensuelle que dissensuelle, face au monde) dans le cadre de laquelle on a lavé le cerveau des évêques et des fidèles, pour leur imposer ce préjugé destructeur :

    PLUS VOUS ETES FORMELLEMENT CATHOLIQUES, ET MOINS VOUS ETES VITALEMENT CHRETIENS. MOINS VOUS SEREZ FORMELLEMENT CATHOLIQUES, ET PLUS VOUS SEREZ VITALEMENT CHRETIENS.

    H. Il se trouve que cette dynamique a été plus contrariée que continuée, par et sous Jean-Paul II puis Benoît XVI, et que cela a fait perdre un tiers de siècle aux partisans et aux promoteurs de cette dynamique, parmi lesquels on trouve les électeurs, pour ne pas dire les "faiseurs de roi", du Pape François. C'est donc, en un sens, "la moindre des choses", que celui-ci mette les bouchées doubles, veuille rattraper le temps perdu, pour irréversibiliser, ou, en tout cas, pour surlégitimer et survaloriser, notamment et surtout ad extra, la réactivation de cette dynamique, dont certains aspects ou objets sont vraiment bien plus libératoires, à l'égard du Credo, du Notre Père, du Décalogue, des sacrements, que vraiment libérateurs, vis-à-vis de la conception dominante de Dieu, de l'homme, de l'Eglise, du monde.

    I. En 2013, j'ai entendu dire, ici ou là,

    - que des dizaines de millions de catholiques d'Amérique sont passés, en quelques décennies, "avec armes et bagages", de l'Eglise catholique à telle ou telle communauté "évangélique",

    et

    - que l'une des tâches à accomplir, pour le Pape François, consiste justement à mettre un terme à cette hémorragie, en recourant à un style et à des thèmes de nature à inciter les catholiques, qui pourraient, eux-aussi, être tentés de rejoindre "l'évangélisme", à rester dans l'Eglise catholique.

    J. Si c'est cela "l'explication", ou, en tout cas, "l'une des explications", qui permettent de comprendre le spécifique de ce pontificat, qui ne se souvient du fait que la dynamique d'anglicanisation ou de protestantisation de l'Eglise catholique (qui a eu cours dans les années 1960-1970, mais aussi, dans les faits, par la suite) n'a jamais incité aucun catholique qui le voulait vraiment à quitter l'Eglise catholique, en Amérique et en Europe ?

    Bonne journée.

    A Z

  • L'article date un peu : il est d'un mois avant le Synode Inutile (j'essaye de lancer une mode : vous connaissez le Synode Cadavérique, j'aimerais qu'on appelle le Synode de 2015 "le Synode Inutile" (c'est le terme le plus poli auquel j'ai pu penser. Si ça marche et qu'on l'appelle encore comme ça dans 1500 ans, vous l'aurez lu ici pour la première fois)).

    Et depuis le Synode, j'ai l'impression que le sentiment dominant chez les catholiques orthodoxes est moins l'effroi que la lassitude et le mépris : inutile quoique ce soit de bon, de cohérent, voire même de compréhensible de la part de François (dernier exemple, sa réponse à une luthérienne sur la communion est moins "choquante" que simplement incompréhensible, faisant douter de la capacité du pape de parler italien ou de couper soi-même sa viande). Attendons tranquillement la fin de son pontificat, les yeux levés vers la Croix.

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