Fidélium Deus, ómnium Cónditor et Redémptor : animábus famulórum, famularúmque tuárum remissiónem cunctórum tríbue peccatórum ; ut indulgéntiam quam semper optavérunt, piis supplicatiónibus consequántur : Qui vivis…
O Dieu, Créateur et Rédempteur de tous les fidèles, accordez aux âmes de vos serviteurs et de vos servantes la rémission de tous leurs péchés, afin qu’elles obtiennent, par nos humbles prières, le pardon qu’elles ont toujours désiré. Vous qui vivez…
Cette antique collecte est un petit chef-d’œuvre qui vaut tout un traité d’ascétique. On y indique d’abord le motif pour lequel Dieu est si bon pour nous : parce qu’il nous a faits. Nous sommes l’œuvre de ses mains ; et non seulement de ses mains, mais le fruit de sa passion, et il nous a achetés ou plutôt rachetés (redemptor) avec son sang. On met ensuite en cause la communion des Saints, qui unit l’Église orante et militante à l’Église souffrante qui expie dans le purgatoire. Quant au motif spécial qui attire sur les âmes du purgatoire la pitié divine, c’est, non seulement notre prière, mais aussi l’espérance de ces pauvres âmes. Durant leur vie et à leur mort, elles ont mis leur confiance et ont espéré non en leur propre justice, mais en la clémence divine : or, dit l’Apôtre : Spes non confundit, car Dieu ne nous donne jamais moins que ce qu’il nous fait espérer par sa grâce.
Commentaires
Absorbée à tort par la Toussaint.