Lors du « briefing » quotidien de la Pravda vaticane sur le synode, le porte-parole de langue espagnole a raconté un moment « bouleversant » des interventions devant l’assemblée plénière, selon La Repubblica, dont le journaliste Antonello Guerrera dit même sur twitter que c’est « l’histoire qui a fait pleurer le Synode ». (C'est aussi sur Vatican Insider, qui rapporte des « paroles émotionnellement fortes ».)
Comme chacun sait, depuis hier après-midi le synode ne parle plus, une fois de plus, que des « divorcés remariés »… Alors, un évêque (dont on ne nous dit pas le nom) a raconté que lors d’une messe de première communion, un petit garçon, recevant l’hostie dans la main, l’a cassée en deux pour en donner la moitié à son père, parce que celui-ci est divorcé et remarié et qu’il ne peut donc pas communier des mains du prêtre…
Quand est-ce qu’on touche le fond, pour qu’on puisse remonter ?
Addendum
Cet évêque est Mgr Alonso Garza, de Piedras Negras, au Mexique. Il a expliqué que l'enfant avait bien compris son catéchisme, que Jésus est présent dans toute partie de l'hostie, et qu'on ne doit pas garder Jésus pour soi mais l'apporter à ses amis et à sa famille...
Commentaires
En réalité cela ne fait pleurer que les journalistes aux ordres !
Un prêtre "normalement prêtre" (désolé pour l'expression mais c'est la première qui me vient à l'esprit) répondra:
1° La communion dans la main ne devrait même pas exister
2°Le communiant commet pour moi une double profanation
3° Le communiant ayant prémedité son geste, cela montre que c'est CE SUJET de la communion et de la Sainte Eucharistie, qui devrait faire l'objet d'un Synode, pas la famille dont on a pas lieu de redéfinir ou edulcorer ce que le Christ dit à son sujet
propagande. Manipulation médiatique.
Faire pleurer Margot.
D'un autre côté Mgr de Germay à Ajaccio rappelle des évidences véritablement salutaires.
(mode "chrétien de gauche onctueux de cahrité" / ON)
Imaginez donc qu'il va jusqu'à parler des fins dernières, ce réactionnaire rance! D'ailleurs il porte un nom avec particule,on n'est pas surpris...
(/ OFF)
http://www.eglise.catholique.fr/actualites/dossiers/synode-des-eveques-sur-la-famille/407166-la-famille-chemin-vers-le-ciel-par-mgr-de-germay/
Sinon, totalement HS.
Nul doute qu'un directeur d'établissement d'enseignement catholique se fût fait poisser dans les mêmes conditions on aurait eu droit à une diffusion nationale du fait divers.
http://www.republicain-lorrain.fr/edition-de-metz-ville/2015/10/14/metz-le-proviseur-de-cormontaigne-en-garde-a-vue
Je ne vois pas en quoi le fait d'avoir un nom à particule peut être un gage supplémentaire d'orthodoxie de la foi et de la morale catholique pour un prêtre ou un évêque. Regardez l'abbé de La Morandais, Theihard de Chardin ou Talleyrand...
Ah, cette obsession de la particule qui ne fait pas forcément la noblesse, il existe des noms à particules qui ne sont pas des titres de noblesse comme d'authentiques nobles d'ancienne lignée qui ne portent pas de particule à leur patronyme !
Désolé pour la digression qui n'a pas grand-chose à voir avec le présent propos, mais ce genre de propos stupides m'agacent.
Bonjour Monsieur Daoudal, je sors un peu du sujet. Mais ne croyez vous pas que derrière ce synode grotesque, derrière les révélations du Cardinal Daneels et derrière toutes les élucubrations que l'on voit depuis mars 2013 il y a une volonté de provoquer un schisme. Les modernistes ont leur Pape mais ce dernier approche les 80 ans. Ça serait terrible, pour eux, que le prochain Souverain Pontife suprime les inepties de François. D'où leur conduite abjecte pour pousser à une révolte.
"un petit garçon, recevant l’hostie dans la main, l’a cassée en deux pour en donner la moitié à son père, parce que celui-ci est divorcé et remarié"
Et on oublie de rajouter, le père a abandonné sa mère pour une autre bien plus belle selon son goût ou n'ayant pas subi un handicap ! Du coup l'enfant vit une triste vie, ballotté chez l'un puis chez l'autre, et devant accepter les baisers de sa nouvelle maman alors que son coeur reste attachée à celle qui l'a mis au monde !
Peut-on avoir les noms des DIX qui rédigent dans l'ombre le texte concocté tout l'été pour servir de conclusion au Synode ?
Excusez-moi si cela a déjà été donné.
Traduit en anglais sur Rorate Caeli!
Stève, bonsoir.
N'étant pas à l'initiative de ce site, je n'avais pas à vous répondre directement.
Cependant, je tiens à vous dire que votre question paraît pertinente : il y a trop de situations grossièrement cousues de fils blancs.
Outre le grotesque de la fable voire son caractère profanatoire souligné par @Adso, comment des évêques peuvent ils prétendre mener (ou être mené dans) un synode avec un mouchoir pour pleurer? L'état de l'Église est il si déplorable que nos pasteurs abandonnent eux aussi la raison par laquelle ils sont à l'image de Dieu pour verser dans un sentimentalisme qui leur tient lieu d'argumentaire?
La miséricorde façon Kasper and Co n'est rien d'autre qu'une manipulation par les sentiments et la disqualification "morale" (tout ce que font et disent les "progressites" est bien, inversement pour les conservateurs) pour subvertir le message du Christ, oubliant volontairement la case théologie au sens d'approfondissement rationnel de la Révélation. Je me doute que ce point est une évidence pour les lecteurs de ce blog, mais cette histoire en est l'illustration parfaite et incontestable.
Bonjour,
Il y a, ou en tout cas il peut y avoir, quelque chose d'au moins aussi préjudiciable au catholicisme que le moralisme, et ce quelque chose, c'est la MORALINE.
J'ai conservé le souvenir d'un slogan publicitaire des années 1980 : "Soupline, et le monde est plus doux" ; eh bien, depuis déjà plusieurs décennies, nous sommes confrontés au slogan publicitaire suivant : "MORALINE, et l'Eglise est moins dure".
Soyons clair : l'Eglise catholique n'a pas à être dure, ni molle, et elle peut être à la fois douce et ferme, mais je ne suis pas toujours sûr que ce soit la douceur (notamment en direction des catholiques traditionnels), et la fermeté (y compris en direction des ennemis de Jésus-Christ), auxquelles je pense, qui constitue le souci premier des "miséricordistes".
Je trouve cela d'autant plus dommageable que cela aboutit à la propagation de l'opinion selon laquelle un chrétien n'est pas avant tout quelqu'un qui croit en Jésus-Christ, mais est avant tout quelqu'un qui "sait" que "tout le monde il est bon, tout le monde il est croyant" (en Dieu ou en l'Homme), sauf, bien sûr, les "extrémistes" de toutes les formations politiques et les "intégristes" de toutes les traditions religieuses.
C'est la MORALINE qui horizontalise et qui humanitarise le christianisme, et qui confronte l'Eglise à une atmosphère intérieure, à une ambiance, bien plus qu'à une doctrine, propice à sa soumission à du sentimental ou à du sociétal.
J'ai conservé le souvenir d'un autre slogan publicitaire, lui-aussi des années 1980 : "Canada Dry : Ça ressemble à l’alcool, c’est doré comme l’alcool… mais ce n’est pas de l’alcool"...
Eh bien, que les partisans de la montée en puissance de l'influence de la MORALINE, au sein même de l'Eglise, se méfient un peu des origines, et surtout des conséquences, de la "canada-dryisation" de la miséricorde, laquelle est au moins aussi grave que "la mondialisation de l'indifférence", comme dirait le Pape François.
Ce qui précède ne renvoie pas avant tout à l'actualité synodale, mais renvoie avant tout aux origines intellectuelles, à la "vulgate", plus théologienne que théologique, et plus anthropocentrique que théologale, qui a donné une certaine forme de légitimité intellectuelle à "l'ambiance" qui en a été hier, et qui en est encore aujourd'hui, la résultante.
Je demeure en effet convaincu, pour ma part, que nous serions injustes, envers le Pape François, si nous le considérions comme le premier ou le seul responsable de la propagation de cette "canada-dryisation" de la miséricorde, alors qu'un processus de même nature a déjà été entrepris, à partir du milieu du XX° siècle, depuis l'intérieur, voire parfois depuis le sommet, de l'Eglise catholique, dans ses relations avec les politiques non chrétiennes, puis dans ses relations avec les religions non chrétiennes.
Bonne journée.
A Z
Pour ma part, je souscris à certains commentaires ci-dessus ! Enfant, le prêtre m'a enseigné (comme à tous les autres catéchistes) qu'on ne devait ni toucher ni mastiquer l'hostie, qu'il fallait être en Etat de Grâce pour communier et qu'on devait le faire pieusement avec le plus grand respect en adorant à genoux après avoir rejoint sa place !
Ce n'est pourtant pas ce que j'observe dans l'église où j'ai été baptisé ! Hélas ! De simples fidèles distribuent l'Eucharistie avec désinvolture aux "communiants" (?) debout qui la portent à la bouche, la mâchent plus ou moins visiblement avant de se rassoir !
"On les reconnaitra à leurs fruits" ?
Ne nous étonnons plus dès lors des profanations de tabernacles et d'églises ni des propos "droidelhommistes" tenus en chaire le dimanche ni des élucubrations d'évêques ni de la confusion des fidèles ni de la désertion des fameuses messes auxquelles je fais hélas allusion ! Car ne nous y trompons pas, ce que disent des journalistes qui salissent la Sainte Religion est crû par beaucoup et admis par ces fidèles en général, si après tout ça vous ne considérez pas qu'il-y-a un état de crise extrêmement grave, c'est à désespérer de tout !
Quelque part Mgr Burke dans une interview disait justement que le droit canon n'est pas pour les "coeurs sensibles"
Il n'y a rien d'émouvant la-dedans. On pense a un think tank payé pour inventer des scénarios stupides. Comme les auteurs de séries télévisées. Ne savent-ils pas que le mensonge est précédé de son ombre, se dénonçant lui-même?