Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

La décollation de saint Jean Baptiste

image.jpg

Les Croisés s'emparent de la capitale de l'Empire Byzantin le 14 avril 1204 lors de la quatrième Croisade. La cité fut pillée et mise à sac.

Le chanoine Vallon de Sardon trouva dans les ruines d'un palais un étrange étui, il l'ouvrit et vit un plat en argent au centre duquel, abrités par une cloche en verre, se trouvaient des restes de visage humain. Seule la mâchoire inférieure manquait. Une inscription en grec fit comprendre au chanoine qu'il s'agissait de la tête de St Jean. Vallon de Sardon décida d'emmener la relique au Nord de la France, sa région natale. Ce n'est qu'en 1206, après un voyage de deux ans, que l'évêque d'Amiens accueillit en grande pompe les reliques de saint Jean Baptiste; en 1220 fut posée la première pierre de l'admirable cathédrale appelée à devenir le plus bel édifice gothique d'Europe et c'est là que repose la tête de saint Jean.

A la suite de la Révolution, des inventaires des biens de l'Eglise sont établis partout dans le pays, les reliques sont confisquées. Le reliquaire contenant la tête de Jean Baptiste est blasphémé par la Convention. Les parures précieuses en sont arrachées et il est ordonné d'enfouir la tête dans un cimetière. Mais cet ordre fut ignoré! Dans le secret le maire de la ville cacha le reliquaire dans sa maison. Ce n'est que vingt ans plus tard que la tête réintégra la cathédrale.

Cependant la Révolution réussit à instiller dans les esprits le doute à l'égard des reliques. Le XIXe siècle alla encore plus loin et, non sans la complicité de l'Eglise, la science s'attela à démontrer la non authenticité de toutes les reliques. La vénération de la relique d'Amiens vint à disparaître et ce n'est qu'en 1958 que l'évêque d'Amiens réunit une commission scientifique.

Les experts conclurent en fonction de nombreux paramètres et à la suite d'études approfondies, que la tête était vraiment celle de saint Jean.

Xenia Krivocheine, Parlons d’orthodoxie

(Le reliquaire actuel date du XIXe siècle, il est l'œuvre de Placide Poussielgue-Rusand.)

Commentaires

  • C'est un peu la même histoire que le Suaire de Turin récupéré par Othon de la Roche, duc d'Athènes, et qui l' a ensuite envoyé (ou transporté lui-même) dans le château de sa famille à Ray-sur-Saône où il fut conservé dans un coffret qu'on montre encore. Jeanne de Vergy, descendante directe d'Othon de la Roche, en a hérité. Mariée avec Geoffroy de Charny, c'est elle qui l'a la première exhibé dans l'église de Lirey, vers 1355.

  • je signale aussi que des reliques de Saint Jean Baptiste ont été retrouvé à Sozopol (Bulgarie) sur la côte près de la frontière de la Thrace orientale n reliques qui sont vénérées dans l'église à l'entrée de la vielle ville

  • Depuis que la barbarie de Daech est connue , je pense qu'on relit la révolution française d'un autre regard.
    Les enragés jihadistes sont la réincarnations des révolutionnaires français de 1792 et aprés , beaucoup trop nombreux pour être nommés.
    Remords ? Pas le moins du monde chez leurs héritiers qui sont en train de démolir ce qui reste de la France.
    Au secours mon Dieu!

Les commentaires sont fermés.