Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Au Pakistan

Asianews raconte l’histoire du chrétien Khurram Naveed, obligé de fuir de ville en ville avec sa femme et ses enfants parce que sa femme est une musulmane convertie au christianisme.

En 2009, Khurram Naveed et Sobia Riaz enseignaient dans une école primaire chrétienne de Faisalabad. Lui était chrétien, elle était musulmane. Il  y avait des cours sur la Bible et Sobia décida d’aller voir de quoi il s’agissait. Elle s’y est intéressée de plus en plus et a décidé de devenir chrétienne. Elle en a parlé à Khurram, qui en a parlé au pasteur. Après avoir longuement discuté avec elle et s’être bien assuré qu’elle prenait cette décision en toute liberté, le pasteur accepta de la baptiser quand elle eut 21 ans. Ce fut le 9 janvier 2010, et elle prit le nom de Marie (Mariam).

L’année suivante, Khurram Naveed et Sobia Riaz, devenue Mariam, décidèrent de se marier. Ce qu’ils firent selon la loi pakistanaise qui régit les mariages chrétiens. Mais, en raison de l’« apostasie » de Sobia, ils ne pouvaient pas rester vivre au domicile de Khurram à Faisalabad, et s’installèrent dans une banlieue.

Au bout de trois ans, la famille de Sobia-Mariam trouva leur adresse. Ils allèrent voir… les voisins du couple, leur expliquant que leur fille était musulmane et qu’elle avait été kidnappée par un chrétien qui l’avait convertie de force…

Les voisins commencèrent à harceler le couple, puis un imam leur dit qu’ils devaient se convertir à l’islam ou en supporter les conséquences.

Alors le couple s’enfuit dans un autre endroit. Mais la famille de Mariam découvrit la nouvelle adresse, et ils durent partir de nouveau.

Aujourd’hui ils se cachent dans un autre endroit, avec leurs deux filles de 4 et 2 ans. Khurram a dû changer de travail à six reprises.

Quant à l’école de Faisalabad, elle a dû fermer. « Elle fonctionnait très bien et elle était très estimée, dit l’ancien propriétaire des lieux, mais il était impossible de la laisser ouverte après la conversion de Sobia. J’ai dû vendre les bâtiments à la moitié de leur valeur… Je prie pour que ce couple trouve un peu de quiétude dans notre société. Mais pour moi la seule solution est qu’ils aillent dans un autre pays. »

Mariam témoigne de ses difficultés auprès d’Asianews :

« Je suis devenue chrétienne il y a plus de cinq ans, mais je n’ai toujours pas ma carte d’identité chrétienne, ni d’autres papiers. Si je vais dans les bureaux de l’administration pour demander des papiers indiquant ma nouvelle foi, je peux être menacée pour m’être convertie au christianisme. Pourtant, avoir des papiers est crucial. Sans eux nous ne pouvons pas inscrire nos filles à l’école… Comme je suis enregistrée comme musulmane, nous sommes sujets à des menaces. J’espère vraiment que quelqu’un nous aidera car il est impossible maintenant de mener une vie libre. Quoi qu’il en soit, en dépit de tous les problèmes, nous resterons fermes dans notre foi, suivant les enseignements du Seigneur Jésus jusqu’à notre dernier souffle. Je l’ai reçu dans mon cœur et je ne retournerai pas en arrière. »

Commentaires

  • Admirable et très courageuse femme.
    Combien de baptisé(e)s en France cachent leur conviction ou renient leur baptême?

  • pour une fois, le Pakistan n'est pas pire que les autres : on ne quitte pas l'Islam, et normalement la femme mérite la mort, et un infidèle n'a pas le droit de toucher une musulmane, lui aussi mérite la mort; les Pakistanais se montrent plutôt laxistes
    cette règle va très loin : dans les années 1970, à Grenoble, un garçon fut battu à mort par les pieux musulmans du quartier et s'en tira après plusieurs semaines d'hôpital; on n'était pas encore à l'époque en pleine charia et la police pataugea longtemps avant de comprendre ce qui s'était passé; le motif était que ce garçon s'était mis en ménage avec une française qui avait été la maîtresse d'un musulman : une femme qui a eu des rapports sexuels avec un musulman, même si elle ne s'est pas convertie, appartient à la communauté, et un infidèle n'a pas le droit d'y toucher, pas plus qu'à une musulmane

Les commentaires sont fermés.