Les destructeurs de la liturgie ont décidé que les martyrs saint Jean et saint Paul n’avaient jamais existé. Par conséquent leur fête a été supprimée dans le calendrier de 1969, et leur culte n’est permis que dans la basilique qui porte leur nom à Rome sur le mont Celius (en attendant sans doute qu’on la détruise au nom de la vérité historique).
C’est sans doute le sommet de l’imposture des experts post-conciliaires.
En effet saint Jean et saint Paul sont les derniers martyrs de Rome. Ils furent mis à mort en 362, et leurs corps ensevelis sur le mont Celius, dans leur maison, dont on fit l’église qui leur est dédiée.
En 366, quatre ans plus tard, le pape saint Damase composait une inscription votive en l’honneur des deux martyrs.
L’année suivant, en 367, saint Hilaire leur consacrait une église à Poitiers.
Et les deux saints étaient inscrits au canon de la messe.
Les fouilles attestent que le culte des martyrs est très ancien dans cette basilique du Celius, culte rendu à des martyrs sur leur tombeau.
Saint Ambroise, devenu évêque de Milan 12 ans après le martyre des deux frères, écrivit une préface pour leur messe : « Les bienheureux martyrs Jean et Paul ont véritablement accompli ces paroles de David : “Ah! que c'est une chose bonne et agréable que les frères soient unis ensemble” (Ps. 132) ; le même sein leur donna le jour, la même foi les unit, le même martyre les couronna et la même gloire est leur partage dans le même Seigneur. »
Contre tout cela, le seul argument des négationnistes, semble-t-il, est que l’on n’enterrait jamais les martyrs dans l’enceinte de Rome. Objection qui n’est plus de saison au IVe siècle, d’autant que ceux-là ont été tués dans leur maison.
Quǽsumus, omnípotens Deus : ut nos gemináta lætítia hodiérnæ festivitátis excípiat, quæ de beatórum Ioánnis et Pauli glorificatióne procédit ; quos eadem fides et pássio vere fecit esse germános. Per Dóminum…
Nous vous prions, Dieu tout-puissant : faites-nous entrer dans la joie de cette double fête, joie qui provient de la glorification des bienheureux Jean et Paul ; qu’une même foi et un même martyre ont rendus vraiment frères.
Commentaires
Ce que vous dites est un peu injuste. L'idée de la réforme est qu'il y a trop de fêtes de saints, et donc on cantonne le culte de certains à certains pays, ce qui s'est toujours pratiqué, comme vous le savez. Cela dit, on peut discuter si le passage du calendrier universel au propre d'un diocèse/pays est pertinent. Mais ce cas est toujours à distinguer de la suppression du martyrologe (cf ste Philomène). Or, ss Jean et Pierre sont toujours au martyrologe romain
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/7401/Saints-Jean-et-Paul.html
A moins que vous n'en ayez déjà parlé les années passées... Deux parties intéressantes de l'Office :
1) Les psaumes de Laudes et Vêpres sont du dimanche (sauf le dernier 113 remplacé par le 115) ; ce qui est assez rare pour une fête de 3ème classe, non ?
2) Les antienne des Benedictus et Magnificat sont assez longues.
http://www.gregorianbooks.com/p.php?p=AR627,AR628
Monsieur Daoudal bon plaidoyer et avec témoins (2) comme vous le dites.
Jésus dit dans Saint-Jean 8/17: « N'est -il pas écrit dans "votre" Loi que le témoignage de deux hommes est digne de foi… »
Or ici il y a le « pape saint Damase » (un pape et saint) + « Saint-Hilaire » (Saint). La Loi est accomplie et vous le relatez.
Par ailleurs je signale dans le texte « votre » Loi, donc ici c’est une évidence MAJEURE que le Christ n’est pas assujetti à la Loi et est par défaut au-dessus de la Loi, donc là il se fait connaître pour ce qu’il est, soit le « rayonnement de la gloire du Père, l’empreinte de sa substance et l’héritier de toute chose !