Dom Guéranger reproduit dans son Année liturgique, en ce jour, la traduction d’une hymne syriaque qui lui a été donnée « par une main fraternelle », et dont l’auteur est saint Syméon, évêque de Séleucie et Ctésiphon, martyr en 341, victime d’une terrible persécution menée par le roi des Perses. C’est un « vénérable écho de la foi des martyrs, le plus ancien monument de l’hymnographie orthodoxe en ces contrées où fut le berceau du monde », écrit avec émotion dom Guéranger.
Louange à vous, Seigneur, qui nous avez créés dans votre liberté au commencement.
Louange à vous, Seigneur, qui nous avez appelés votre ressemblante et vivante image.
Louange à vous, Seigneur, qui nous avez ennoblis par le don de la liberté et de la raison.
Louange à vous, Père plein de justice, qui avez voulu nous posséder dans votre amour.
Louange à vous, Fils très saint, qui avez pris notre corps pour nous sauver.
Louange à vous, Esprit de vie, qui nous avez enrichis de vos dons.
Louange à vous, Seigneur, qui nous avez rassemblés et ramenés des erreurs de l’idolâtrie.
Louange à vous, Seigneur, qui nous avez conduits à la science de votre Divinité.
Louange à vous, Seigneur, qui avez fait de nous des instruments raisonnables pour votre service.
Louange à vous, Seigneur, qui nous avez conviés à la splendide demeure du ciel.
Louange à vous, Seigneur, qui nous avez instruits des célestes hiérarchies.
Louange à vous, Seigneur, qui nous avez jugés dignes de vous louer avec les Anges.
Que toute bouche vous célèbre, Père, Fils, et Saint-Esprit.
Que des hauteurs et des bas lieux louange soit à la Trinité.
Que dans le siècle présent et futur soit à vous la louange et des esprits et des créatures revêtues d’un corps :
Du temps jusqu’à l’éternité, dans les siècles des siècles. Amen.
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En Perse, l’an 341, la passion de saint Siméon bar Sabas, évêque de Séleucie et Ctésiphon. Par ordre du roi des Perses Sapor II, il fut arrêté, chargé de fers et, comme il refusait d’adorer le soleil et qu’il rendait témoignage au Seigneur Jésus Christ d’une voix libre et assurée, il fut d’abord enfermé dans une prison pour esclaves avec une troupe de plus de cent compagnons, parmi lesquels des évêques, des prêtres et des clercs de divers ordres. Ils y furent détenus longtemps, puis, le vendredi de la Passion du Seigneur, tous les compagnons de Siméon furent égorgés sous ses yeux, pendant qu’il exhortait vivement chacun d’eux. Il fut enfin lui-même décapité, le dernier de tous. Avec lui souffrirent encore Abdécalas et Ananie, ses prêtres, personnages très distingués.
On commémore également un grand nombre de martyrs, qui, après la mort de saint Siméon, furent frappés par l’épée à travers toute la Perse, pour le nom du Christ, sous le même roi Sapor, de 341 à 345.
Martyrologe romain, au 17 avril
(Le patriarche assyrien porte toujours le titre de métropolite de Séleucie-Ctésiphon.)
Commentaires
Dans la liturgie postconciliaire, une Solennité, mais à tort assez inconnue en maints lieux.