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Mardi de Pâques

L’évangile de ce jour est la suite de celui d’hier, qui se terminait par le retour des pèlerins d’Emmaüs à Jérusalem, quand ils disent aux apôtres qu’ils ont vu Jésus et qu’ils l’ont reconnu à la fraction du pain.

Entre les deux, quatre mots sont omis : « dum haec autem loquuntur » : Or, pendant qu’ils parlaient ainsi… Ils n’ont pas le temps de finir leur histoire que, voici, Jésus est là. Il les salue, et ils sont effrayés, tout le monde est effrayé, alors que les apôtres viennent de dire que Jésus est vivant puisqu’il est apparu à Pierre, et que les pèlerins d’Emmaüs viennent de dire également qu’ils l’ont vu…

Pour leur prouver qu’il n’est pas un fantôme, Jésus leur montre ses pieds et ses mains, donc les stigmates de sa Passion, et il mange devant eux. Puis il leur dit la même chose, mais de façon un peu différente, qu’il a dite aux pèlerins d’Emmaüs, l’essentiel du kérygme qui était au centre du récit, et il ajoute, puisqu’il parle aux apôtres, que cette bonne nouvelle du salut qu’il vient d’opérer doit être annoncée au monde entier : « et être prêchés en son nom la pénitence et la rémission des péchés à toutes les nations ».

On est presque à la fin de l’évangile de saint Luc. Il reste quelques mots, mais c’est pour parler de l’Ascension. Or nous n’y sommes pas encore.

Mais il y a ici quelque chose de très important pour la compréhension des textes sacrés. En effet, saint Luc nous dit qu’après avoir parlé ainsi, le Ressuscité conduisit ses apôtres à Béthanie et, les bénissant, il monta au ciel.

Or c’est le même saint Luc qui, au début des Actes des apôtres (et il n’est contesté par personne que c’est le même auteur) précise que l’Ascension a lieu 40 jours après.

On voit là que les « contradictions » que la critique découvre dans les textes sacrés ne sont souvent que des artifices littéraires.

Commentaires

  • C'est la Bible de Jérusalem (encore elle) qui annote ainsi le verset 24, 44 de l'évangile de Luc : "Tout semble se passer le même jour, celui de la Résurrection. Ac 1, 1-8 suppose au contraire une période de quarante jours."

    Il ne faut pas prendre à la lettre dans les évangiles, dont le récit est souvent 'télescopé,' les particules de transition qui peuvent souvent sous-entendre un temps très long.

    Dans ma synthèse des quatre évangiles, en effet, je fais correspondre Lc 24, 36-43 avec l'apparition aux dix le soir de la Résurrection (épisode 236), et Luc 24, 44-53 avec l'apparition en Judée et l'Ascension quarante jours après (épisode 244 et dernier), sans difficulté et sans contradiction, à condition d'accepter l'élasticité du récit évangélique.

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