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Mercredi Saint

La liturgie du temps de la Passion chante, comme son nom l’indique, les souffrances du Christ, que lui infligent les hommes. La plainte du Seigneur est omniprésente. Toutefois, la lumière de la Résurrection n’est jamais complètement absente, comme l’espérance ne doit jamais quitter l’âme du chrétien.

Ainsi déjà hier l’introït de la messe, avec saint Paul, soulignait que c’est dans la Croix même que se trouve « notre salut, notre vie et notre résurrection »:

Nos autem gloriári oportet in Cruce Dómini nostri Jesu Christi : in quo est salus, vita et resurréctio nostra : per quem salváti et liberáti sumus.

Pour nous, il faut nous glorifier dans la croix de Notre Seigneur Jésus-Christ ; c’est en lui qu’est notre salut, notre vie et notre résurrection ; c’est par lui que nous avons été sauvés et délivrés.

Aujourd’hui, l’introït est encore tiré de saint Paul, et souligne que c’est par son abaissement même jusqu’au supplice de la Croix que le Christ règne dans la gloire.

In nómine Jesu omne genu flectátur, cæléstium, terréstrium et infernórum : quia Dóminus factus est obœdiens usque ad mortem, mortem autem crucis : ideo Dóminus Jesus Christus in glória est Dei Patris.

Qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans le ciel, sur la terre et dans les enfers ; car le Seigneur s’est fait obéissant jusqu’à la mort et la mort de la croix : c’est pourquoi le Seigneur Jésus-Christ est dans la gloire de Dieu le Père.

D’autre part, on a pu remarquer que depuis le Jeudi de la Passion les antiennes du Benedictus et du Magnificat ne sont pas reprises, comme c’est le cas habituellement lorsqu’il y a un évangile propre, de cet évangile.

Il s’agit d’une des préparations rapprochées de la liturgie du triduum pascal. La messe du Jeudi de la Passion annonce celle du Jeudi Saint, et les antiennes du Jeudi de la Passion sont déjà reprises de l’évangile du Jeudi Saint.

Voici ces antiennes, depuis le Jeudi de la Passion jusqu’au Mercredi Saint (au Benedictus, puis au Magnificat) :

Jeudi

Magíster dicit : Tempus meum prope est, apud te fácio Pascha cum discípulis meis.

Le Maître dit : Mon temps est proche, je veux faire chez toi la Pâque avec mes disciples.

Desidério desiderávi hoc Pascha manducáre vobíscum, ántequam pátiar.

J’ai désiré d’un grand désir de manger cette Pâque avec vous, avant de souffrir.

Vendredi

Appropinquábat autem dies festus Iudæórum : et quærébant príncipes sacerdótum quómodo Jesum interfícerent, sed timébant plebem.

Cependant ils étaient proches, les jours de la fête des Juifs : et les princes des prêtres cherchaient comment ils pourraient faire mourir Jésus ; mais ils craignaient le peuple.

Príncipes sacerdótum consílium fecérunt ut Jesum occíderent : dicébant autem : Non in die festo, ne forte tumúltus fíeret in pópulo.

Les princes des prêtres tinrent conseil pour faire mourir Jésus : mais ils disaient : Non pas un jour de fête, de peur qu’il ne s’élevât du tumulte parmi le peuple.

Samedi

Clarífica me, Pater, apud temetípsum claritáte, quam hábui priúsquam mundus fíeret.

Glorifie-moi, Père, auprès de toi, de la gloire que j’ai eue avant que le monde fût.

Pater iuste, mundus te non cognóvit : ego autem novi te, quia tu me misísti.

Père juste, le monde ne t’a pas connu, mais, moi, je te connais parce que tu m’as envoyé.

Dimanche

Turba multa, quæ convénerat ad diem festum, clamábat Dómino : Benedíctus qui venit in nómine Dómini : Hosánna in excélsis.

Une foule nombreuse, qui s’était rassemblée pour le jour de la fête, acclamait le Seigneur : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur : Hosanna au plus haut des cieux.

(Il s’agit d’un mystère du jour, mais pas de l’évangile de la messe de ce jour.)

Scriptum est enim : Percútiam pastórem, et dispergéntur oves gregis : postquam autem resurréxero, præcédam vos in Galilǽam : ibi me vidébitis, dicit Dóminus

Il est écrit : Je frapperai le pasteur et les brebis du troupeau seront dispersées : mais après que je serai ressuscité, je vous précéderai en Galilée, c’est là que vous me verrez, dit le Seigneur.

Lundi

L’antienne de Benedictus est la même que celle de samedi. Au Magnificat:

Non habéres in me potestátem, nisi désuper tibi datum fuísset.

Tu n’aurais * pas de pouvoir sur moi, s’il ne t’avait été donné d’en haut

Mardi

Ante diem festum Paschæ, sciens Jesus quia venit hora ejus, cum dilexísset suos, in finem diléxit eos.

Avant le jour de la fête de la Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue, comme il avait aimé les siens qui étaient dans le monde, il les aima jusqu’à la fin.

Potestátem hábeo ponéndi ánimam meam, et íterum suméndi eam.

J’ai le pouvoir de donner ma vie, et j’ai le pouvoir de la reprendre

Mercredi

Simon, dormis ? Non potuísti una hora vigiláre mecum ?

Simon, tu dors ? Tu n’as pu veiller une heure avec moi ?

Ancílla dixit Petro : Vere tu ex illis es : nam et loquéla tua maniféstum te facit.

Une servante dit à Pierre : Certainement, toi aussi, tu es de ces gens-là : car ton langage le révèle.

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