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In columbæ specie

Dans le bréviaire romain, pendant le « temps de l’Epiphanie », les deux répons des matines sont tous les jours les mêmes (contrairement au bréviaire monastique qui en a trois fois trois). Le premier est Tria sunt munera. Le second évoque le baptême du Christ, deuxième mystère de l’Epiphanie dans la liturgie latine, qui sera spécialement commémoré demain 13 janvier.

R. In colúmbæ spécie Spíritus Sanctus visus est, Patérna vox audíta est: * Hic est Fílius meus diléctus, in quo mihi bene complácui.
V. Cæli apérti sunt super eum, et vox Patris intónuit.
R. Hic est Fílius meus diléctus, in quo mihi bene complácui.

On vit le Saint-Esprit sous la forme d’une colombe, et on entendit la voix du Père : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toutes mes complaisances. Les cieux lui furent ouverts et la voix du Père se fit entendre : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toutes mes complaisances.

Ce répons a été modifié (tant dans le bréviaire monastique que romain). Dans les manuscrits, le verset se termine par « audita est » (et non par « intonuit »). Et, le plus souvent, à la fin du répons il y a : « ipsum audite » : écoutez-le. Il en était encore ainsi au XVe siècle, comme en témoigne l’Antiphonarium benedictinum de Saint-Lambrecht (le changement a été opéré, je suppose, dans l’édition de saint Pie V) :

in columbae.jpg

Commentaires

  • [Hors sujet présent]
    Avez-vous lu l'article de Christophe Rico (déjà ancien, quoique…) sur
    "L'art de la traduction chez saint Jérôme", la Vulgate à l'aune de la Neo Vulgate, l'exemple du Quatrième Evangile" ?
    (en ligne)
    Qu'en pensez-vous ?
    Rebecca

  • Je l'ai lu et je l'ai conservé. C'est un article fort intéressant, même si l'auteur prête à saint Jérôme ce qui existait avant lui. Dès le deuxième exemple donné (Jean 8, 26), la version attribuée à saint Jérôme est celle de la Vieille Latine...

  • Luc est le seul évangéliste à dire (d'un seul mot) que l'Esprit Saint prit une "forme corporelle" (sômatikôi = en chair et en os) ; les trois autres disent qu'il est descendu "comme une colombe", c'est une simple comparaison (avec le mouvement, le bruit d'une aile, un souffle ?)

  • Oui, dans le Bréviaire romain (édition "princeps" de 1568), le "intonuit" est substitué à l' "audita est" alors que ce dernier est conservé dans le Bréviaire cistercien non noté (éd. 1935, hiemalis, p. 363). La version notée du 'Liber responsorialis' (Solesmes, 1894, p. 72) le garde aussi.

  • Je pense que si le bréviaire romain de 1961 a tous les jours du temps dit de l’Épiphanie les deux mêmes répons, c'est parce qu'à la suppression de l'octave, seul le premier nocturne a été conservé et que, pour faire simple (le décret de 1955 portait sur la SIMPLIFICATION des rubriques...), on a gardé les répons du premier nocturne...

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