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  • L’Eglise orthodoxe russe, l’indépendance économique et le système bancaire éthique

    Le chef du département synodal de l’Eglise orthodoxe russe pour les relations entre l’Eglise et la société, l’archiprêtre Vsevolod Chaplin, a proposé la création d’un système bancaire orthodoxe fondé sur l’éthique et au service d’une économie russe indépendante, dans une allocution au Club des entrepreneurs russes, à l’occasion du Conseil mondial du peuple russe qui s’est ouvert hier.

    S’exprimant au sujet des effets des sanctions internationales sur l’économie russe, et de la chute du rouble, il a déclaré : « On dit que cette crise notoire, avec la chute du rouble face au dollar, indique la situation de notre économie. Mais qui dit cela ? Ce que nous voyons, c’est que l’économie russe n’a pas reculé du quart de la chute du rouble. Cela signifie que quelqu’un cherche à nous évaluer, non selon l’état réel de notre économie, mais selon les règles de la bulle médiatique, qui enfle d’abord, puis explose. » Ces évaluations sont faites sous la direction de centres étrangers qui les financent et ne prennent pas en compte la réalité. « Donc la question est : ne pouvons-nous pas déterminer nos propres critères d’évaluation de notre économie et de son avenir ? » Il faut examiner comment la Russie peut prendre son indépendance face aux décisions et évaluations de gestion « qui n’ont pas été inventées par nous, et contre nos règles », et mettre en œuvre un système bancaire indépendant, non seulement indépendant des centres étrangers comme New York ou Hong Kong, « mais un système basé sur des principes éthiques », en s’inspirant du système islamique pour établir « un système bancaire orthodoxe, sans intérêts, avec une relation directe avec la Chine, le monde musulman, et les autres centres d’influence qui grandissent dans le monde ». Car nous devons renoncer à des devises et des instruments économiques « liés à des réalités qui sont hostiles à la Russie ».

    Si l’Eglise catholique avait maintenu sa doctrine sur cette question, qui était la doctrine de la loi de Moïse, et qui fut clairement réaffirmée pour la dernière fois par Benoît XIV en 1745, puis discrètement abandonnée (même si en 1836 Grégoire XVI souligne que l'encyclique Vix pervenit de Benoît XIV, adressée aux Italiens, est valable pour toute l'Eglise), il n’y aurait pas de « finance islamique », et l’archiprêtre Chaplin ne chercherait pas l’inspiration dans la finance islamique, mais il y aurait une « finance catholique » pleinement éthique, dont s’inspireraient tous ceux qui souhaitent respecter les règles de la morale. Hélas, en se rendant aux arguments du monde au lieu d’inventer des instruments modernes conformes à la morale qui selon le simple droit naturel interdit le prêt à intérêt, l’Eglise catholique a terriblement raté le coche…

  • Les dédommagements pour naissance

    Le ministère britannique de la santé, qui n’est pas du tout choqué par l’industrie de l’avortement dans le pays, trouve cependant « choquante » la pratique qui consiste à dédommager financièrement des parents parce qu’ils ont eu un enfant handicapé ou non désiré. Depuis 2003 quelque 164 plaintes ont été prises en compte, 83 rejetées.

    Sur les 104 procès terminés, 45 concernaient des enfants nés en bonne santé. Un pour « conseil en fertilité inapproprié », un pour « erreur de diagnostic de grossesse », deux pour « naissance non désirée », six pour « échec de l’IVG » (en anglais on dit « termination »…), huit pour « échec de la contraception », 24 pour « échec de la stérilisation »…

    En tout, ces procès ont donné lieu à 95 millions de livres (120 millions d’euros) de dédommagements.

    Et cela pose des questions éthiques, dit-on au ministère… Mais, même si c’est choquant, cela continuera, car les cas sont rares… Sic. Nul doute qu’ils vont se multiplier…

  • Référendum slovaque sur la famille

    La Cour constitutionnelle slovaque a avalisé le 30 octobre la demande de référendum sur le mariage émise par 400.000 citoyens. Normalement le gouvernement doit organiser un référendum s’il est demandé par 350.000 citoyens, mais le président de la République Andrej Kiska avait déféré le dossier à la Cour constitutionnelle, car il ne peut pas y avoir de référendum sur les droits fondamentaux, et il avait un doute…

    De fait, la Cour constitutionnelle a retiré l’une des quatre questions qui doivent être posées aux citoyens :

    « Etes-vous d’accord qu’aucune autre cohabitation de personnes que le mariage doit bénéficier d’une protection particulière, des droits et des devoirs que les normes législatives du 1er mars 2014 accordent seulement au mariage et aux époux ? »

    Bref, la Cour constitutionnelle refuse que les citoyens se prononcent sur un éventuel Pacs.

    Elle a avalisé les trois autres questions :

    « Etes-vous d’accord qu’aucune autre cohabitation entre personnes que le lien entre un homme et une femme ne peut être appelé mariage ? »

    « Etes-vous d’accord que les couples ou groupes (sic) de même sexe ne doivent pas être autorisés à adopter et élever des enfants ? »

    « Etes-vous d’accord que les écoles ne peuvent pas exiger que les enfants participent à une éducation relative au comportement sexuel ou à l’euthanasie si les parents ou les enfants eux-mêmes ne sont pas d’accord avec le contenu de cet enseignement ? »

    L’alliance d’associations qui a lancé le référendum dénonce la suppression de la quatrième question (sur la possibilité d'un pacs à la slovaque). Les lobbies LGBT dénoncent quant à eux un « répugnant référendum anti-gay »… et déplorent qu’aucun parti politique ne les soutienne…

    Le président Kiska a déclaré quant à lui qu’il voterait oui aux deux premières questions, mais que l’éducation sexuelle était « nécessaire » à l’école.

    Pour que le référendum ait force de loi, il faut qu'il y ait non seulement une majorité de oui, mais qu'il y ait 50% de participation, ce qui n'est pas gagné dans ce pays où l'abstention bat généralement des records.

    La question de la définition du mariage en tant que tel est en fait déjà réglée, depuis l’amendement constitutionnel voté début juin par 102 députés contre 18.

  • Une petite bonne nouvelle du Pakistan

    L’Archidiocèse de Lahore a obtenu la restitution du collège Saint-François.

    En 2004, le gouvernement avait décidé de restituer aux Eglises les biens (écoles, universités et hôpitaux) qui avaient été nationalisés en 1972. L’archidiocèse de Lahore avait alors récupéré 16 écoles, mais pas l’école Saint-François, dont le terrain était disputé entre spéculateurs et hommes politiques.

    En mai 2013, la justice avait ordonné la restitution, mais rien ne s’était passé. Le nouvel archevêque de Lahore, Mgr Sebastian Shaw, avait organisé des manifestations, dénonçant ouvertement (au Pakistan, il faut oser…) la mafia des propriétaires terriens et des politiciens corrompus.

    En juin dernier, il obtenait la promesse du Premier ministre Nawaz Sharif, qui venait de revenir au pouvoir, d’une solution positive. Laquelle est enfin venue…

  • Ninive : la reconquête par la messe

    Pour la première fois depuis la prise de contrôle de la plaine de Ninive par l’Etat islamique, une messe a été célébrée dimanche 9 novembre dans une église de ce secteur.

    C’était à Tel Isqof, et le prêtre était le prêtre chaldéen Paolo Thabit, qui a officié dans l’église Saint-Georges devant un groupe de jeunes gens. « La Messe de dimanche dernier est la première célébrée dans une église de ces villages de la plaine de Ninive, abandonnés par la population chrétienne à la fin du mois d’août, face à l’avancée des miliciens de l’Etat islamique », a confirmé le prêtre à l’agence Fides.

    Tel Isqof, au nord de Mossoul, est l’un des rares villages de la plaine revenus sous le contrôle (encore précaire) des peshmergas.

    « Un groupe de jeunes gens, actuellement évacués au Kurdistan, ont voulu aller jusque là avec un prêtre pour quelques heures, dans le but d’ouvrir l’église, de faire sonner les cloches et de participer à la célébration de la Messe. Après la liturgie, il sont retournés au nord, dans les lieux où ils vivent pour l’instant en évacués ». L’initiative a également eu une valeur symbolique. « Cela a été un moyen pour dire que nous ne quittons pas nos terres et que nous cultivons avec ténacité l’espérance de retourner bientôt dans nos maisons et dans nos églises » répète le Père Thabit Mekko, lui aussi actuellement évacué à Ankawa, district à majorité chrétienne d’Erbil.

  • Saint Martin Ier

    Le bienheureux cardinal Schuster écrit à la date du 16 septembre :

    Ce jour est aussi l’anniversaire de la mort du saint Pontife qui, pour la foi orthodoxe, défendue par lui contre l’hérétique basileus de Byzance, finit ses jours en exil dans la Chersonèse. Il mourut le jour de sainte Euphémie de l’an 655. Obiit autem idem sanctissimus Martinus papa, recens revera confessor et martyr Christi... mense septembrio, die sextadecima, in qua felicissimae martyris et fidem custodientis orthodoxam Euphemiae celebratur memoria... Positus est autem in tumulis Sanctorum extra muros Chersonitarum civitatis... in templo sanctissimae Dei genitricis.

    Le Liber Pontificalis fait déjà allusion aux prodiges qui s’accomplissaient à Cherson, sur la tombe du Pontife exilé. Vers 730, de nombreux miracles s’y opéraient encore et Grégoire II les mentionne dans une lettre à Léon Ier l’Isaurien.

    On ne sait pas si le corps de saint Martin fut jamais transféré à Rome, aussi semble-t-il que sa fête, fixée par le Missel actuel au 12 novembre, soit plutôt la solennité romaine de saint Martin de Tours, laquelle, à cause du natale de saint Mennas, qui tombe le 11, était renvoyée au lendemain.

    Le pape Martin était encore en vie quand, à Rome, par suite des prescriptions impériales, on lui donna pour successeur Eugène Ier. Le pieux Pontife céda à la violence, et pour l’amour de l’unité ecclésiastique, il finit par approuver cette élection. Dans une lettre de septembre 655, saint Martin décrit à un ami l’extrême misère où il était laissé dans son exil, mais il assure qu’il ne cesse pas de prier Dieu pour l’Église de Rome et pour son propre successeur sur la Chaire apostolique.