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Au Nigeria comme en Irak

Plus de 30.000 personnes se trouvent dans une situation humanitaire grave à la frontière entre le Nigeria et le Cameroun. Il s’agit en grande partie de ressortissants nigérians ayant fui devant l’avancée de Boko Haram.

Les témoignages des habitants ayant fui en masse la ville de Kerawa, dans l’Etat nigérian de Borno, sont terrifiants : les hommes de Boko Haram ont égorgé au moins 60 personnes, en grande partie des chrétiens et des militaires. De l’autre côté de la frontière, la ville camerounaise homonyme de Kerawa a été à son tour attaquée et ses habitants se sont enfuis, se réfugiant dans la ville de Kolofata. Dans cette cité, se sont concentrés les chrétiens ayant fui les localités voisines du Nigeria, suivis par les musulmans qui ont fui Gwoza.

« Ce qui se passe actuellement dans le nord-est du Nigeria est très semblable à ce qui s’est passé récemment dans le nord de l’Irak » déclare à l’Agence Fides le Père Patrick Tor Alumuku, Directeur des communications de l’archidiocèse d’Abuja.

Le Père Tor Alumuku rappelle que le financement de Boko Haram vient (aussi) de la péninsule arabique, via AQMI, qui fournit des armes volées dans les arsenaux libyens ainsi que des combattants entraînés. Il ajoute : « Les groupes jihadistes chassés par les forces françaises du Mali l’an dernier, se sont rendus au nord du Nigeria pour grossir les rangs de Boko Haram. » Et aussi : « Le Nigeria constitue un objectif fondamental parce qu’il est l’un des pays comptant le plus grand nombre de musulmans au monde. Sur 170 millions d’habitants, près de la moitié sont des musulmans. Les extrémistes espèrent y trouver une base forte à partir de laquelle lancer l’attaque contre d’autres pays d’Afrique. »

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