Les carmes ont tenté de faire remonter leur ordre au prophète Elie, sur le mont Carmel. La légende du bréviaire est émouvante, en ce qu’elle tentait encore, avant la réforme de 1963, de faire remonter l’ordre du carmel aux premiers chrétiens. En fait, on sait que l’origine lointaine de l’ordre est un prêtre de Calabre qui s’était installé au XIe siècle sur le mont Carmel où il trouva des ruines d'anciens monastères, et qui fit de nombreux disciples, lesquels durent s’exiler à Chypre, puis en Europe, après les croisades. L’ordre eut un énorme succès : il n’y a guère de ville en Europe qui n’ait une rue des Carmes. Les plus grands saints du Carmel sont saint Jean de la Croix et les deux saintes Thérèse.
Le saint jour de la Pentecôte, les Apôtres, divinement inspirés, parlaient en diverses langues et faisaient beaucoup de prodiges par l’invocation du très auguste nom de Jésus. Or, on rapporte qu’en ce même jour, nombre d’hommes, qui avaient marché sur les traces des saints Prophètes Élie et Elisée, et que Jean-Baptiste, par sa prédication, avait préparés à l’avènement du Christ, ayant reconnu et constaté la vérité des choses, embrassèrent la foi de l’Évangile. Ayant eu le bonheur de jouir des entretiens et de l’intimité de la bienheureuse Vierge Marie, ils commencèrent à la vénérer et à l’aimer tout particulièrement. Les premiers d’entre les Chrétiens, ils construisirent un sanctuaire à la Vierge très pure, sur le mont Carmel, à l’endroit même où Élie avait jadis vu s’élever une nuée, figure de la Vierge.
Ils se réunissaient donc plusieurs fois le jour dans le nouvel oratoire, et honoraient par de pieuses pratiques, des prières et des louanges, la très sainte Vierge, en qualité d’insigne protectrice de leur Ordre. Aussi, commença-t-on dès lors à les appeler partout : les Frères de la Bienheureuse Marie du Mont-Carmel. Non contents de ratifier cette dénomination, les souverains Pontifes accordèrent des indulgences spéciales à ceux qui désigneraient sous ce titre l’Ordre en général et les Frères en particulier. Avec l’honneur de son nom et sa tutélaire bienveillance, la sainte Vierge leur octroya généreusement la marque distinctive d’un scapulaire sacré. Elle le donna au bienheureux Simon, religieux anglais, pour distinguer cet Ordre saint de tous les autres, et le préserver des malheurs à venir. Mais, parce que cet Ordre n’était pas répandu en Europe, on multiplia les instances auprès d’Honorius III, afin qu’il le supprimât. C’est alors que la très bonne et compatissante Vierge Marie apparut pendant la nuit à ce Pape et lui signifia d’accorder sa bienveillance à l’Institut et à ses membres.
Ce n’est pas seulement en ce monde que la sainte Vierge a voulu combler de prérogatives un Ordre qui lui est si cher. Une pieuse croyance admet volontiers que, dans l’autre monde aussi (car sa puissance et sa miséricorde étendent en tous lieux leur influence), elle soulage, par un effet de son amour vraiment maternel, ceux de ses enfants qui subissent l’expiation du purgatoire, et les introduit le plus tôt possible dans la patrie céleste, grâce à son intervention, lorsque, enrôlés dans la confrérie du scapulaire, ils ont pratiqué de légères abstinences, récité les quelques prières prescrites et gardé la chasteté, eu égard à leur état de vie. Ainsi comblé de tant et de si grandes faveurs, cet Ordre institua une solennelle Commémoraison de la bienheureuse Vierge Marie, à célébrer perpétuellement chaque année en l’honneur de cette Vierge glorieuse.
Commentaires
Je suis carmélite en ce sens que je porte le scapulaire du Carmel. En réalité c'est une médaille au cou. Mon scapulaire proprement dit est exposé en bonne place dans ma chambre.
Pouvez vous, svp, m'indiquer où vous avez pu trouver cette médaille du scapulaire ?
Remerciements,
RA
Vous en trouverez chez tous les marchands de médailles religieuses.
Je vous signale aussi ceci:
http://www.scapulaire.fr/scapulaire/1-Bienvenue.html
http://www.scapulaire.fr/scapulaire/10-Conseils_Pratiques.html
J'ai beau essayer de me persuader que c'est catholique, ces précisions me paraissent quand même relever de la superstition. Et cela commence déjà avec la "promesse". Comment le port d'un petit bout de tissu pourrait-il être une promesse de salut? Ne peut-on le porter et commettre tous les jours des péchés mortels?
Au carmel de Nantes, naturellement, et dans tous les carmels de France. Il faut que le scapulaire soit béni par un prêtre. La véritable dévotion, recommandée par les plus grands auteurs spirituels, par exemple saint Louis-Marie Grignon de Montfort, a toujours recommandé le port d'objets religieux, comme des croix ou des médailles.
Celui qui porterait ces médailles en commettant le péché mortel sans vergogne serait pire qu'un païen. Ces objets seraient pour lui une source supplémentaire de malédiction, et non une bénédiction.
Statue de Jalhay ; précisions
On le sait, l'université de L!ège a déterminé que l'illumination de la statue de la Vierge de Jalhay est le résultat d'une peinture composée de sulfure de zinc. Cela dit, des questions demeurent. En voici quelques unes...
1) La statue et la peinture qui la recouvre date d'il y a plus de 50 ans. Pourquoi cette mystérieuse peinture n'a-t-elle commencé à fonctionner que le 17 janvier 2014. ?Toute expérience scientifique devant être reproductible, pourrait-on enduire une statue en faisant en sorte que celle-ci ne s'éclaire qu'en 2064 ?
2) Pourquoi les statues réalisées à la même époque composées de cette même peinture ne s'illuminent-elles pas et pourquoi de multiples objets (nains de jardin, vases, assiettes...) qui sont recouverts de ce même produit ne s'illuminent-ils pas non plus ?
3) Par quel prodige ne s'éclaire-t-elle que lorsqu'il y a une présence humaine ? (l'expérience a été faite à de nombreuses reprises).
4) Comment expliquer que cette statue ne commence parfois à s'éclairer qu'après 10 longues minutes (j 'en ai moi-même été témoin à plusieurs reprises et un journaliste du quotidien « Het Laaste Nieuws » aussi) et que l'illumination de celle-ci est en même temps visible par certains et pas par d'autres ? J'en ai également été témoin. Comme chacun le sait, dans le cas d'une statue phosphorescente, dès l'obscurité, le phénomène lumineux est immédiat et visible par tout le monde.
5) Pourquoi les endroits abîmés (c'est à dire ceux où il n'y a plus de peinture) s'éclairent-ils aussi ? Ayant une statue phosphorescente, j'ai fait l'expérience. Contrairement à la statue de Jalhay, les quelques endroits où j'ai enlevé de la peinture ne s'illuminent pas.
6) Comment expliquer les multiples guérisons (parfois spectaculaires) produites par les prières adressées auprès de cette statue ?
En conclusion : je ne comprends toujours pas en quoi l'explication de l'ULG peut être considérée comme étant rationnellement satisfaisante et demeure très sceptique quant à la capacité des experts de nous fournir des réponses convaincantes aux 6 questions posées. A mon sens, il serait judicieux que l'évêché de Liège fasse sa propre enquête (notamment en interrogeant de multiples témoins de ce phénomène pour le moins très mystérieux).
Jean-Pierre Snyers (Adresse blog : jpsnyers.blogspot.com)
"J'ai beau essayer de me persuader que c'est catholique, ces précisions me paraissent quand même relever de la superstition. Et cela commence déjà avec la "promesse". Comment le port d'un petit bout de tissu pourrait-il être une promesse de salut? Ne peut-on le porter et commettre tous les jours des péchés mortels? Écrit par : Yves Daoudal | 16 juillet 2014"
Et ne peut-on porter la soutane et commettre tous les jours des péchés mortels ? Et ne peut-on porter une sainte médaille, et ne peut-on aller à la messe, et ne peut-on faire le signe de la croix et commettre tous les jours des péchés mortels ? Est-ce que cela diminue en soi la valeur spirituelle de la soutane, de la sainte médaille, de la messe ou du signe de la croix ?...
Il faut être digne du scapulaire par une vie intérieure pure. Et il faut être digne de la soutane, ou de l'habit par une vie intérieure pure.
Oui, le scapulaire __ ce "bout de tissu" __ est le symbole de l'homme nouveau et des grâces spéciales y sont attachées quand on en est digne par une vie de sainteté.