Comme mercredi, la liturgie est toujours dans la pleine lumière de la Pentecôte. Toutefois un aspect des quatre temps réussit à émerger : dans la première lecture de la messe. Il s’agit du passage de Joël qui précède immédiatement celui qui annonce la Pentecôte et qui a été cité mercredi par saint Pierre dans la première lecture (« Je répandrai mon esprit sur toute chair, vos fils et vos filles prophétiseront », etc.) Avant le don de prophétie, il y avait les dons de la terre : « Les aires seront pleines de blé, et les pressoirs regorgeront de vin et d’huile… » C’est ici l’écho de l’action de grâce des quatre temps d’été pour les récoltes. Mais il faudra attendre demain pour avoir dans la liturgie l’aspect de pénitence préparatoire aux ordinations prévues pour ce samedi.
La « secrète » de la messe de ce jour est particulièrement remarquable. Le bienheureux cardinal Schuster la présente ainsi :
« Dans la prière sur les oblations, faisant allusion au feu céleste qui, dans l’ancienne loi, consuma les sacrifices des Patriarches pour signifier qu’ils étaient agréables à Dieu et qu’il les acceptait ; nous demandons qu’ainsi l’Esprit Saint, feu dévorant de sainteté et d’amour, enveloppe aujourd’hui de ses mystiques flammes l’offrande de la sainte Église, pour que le sacrifice eucharistique soit agréé par Dieu et profitable au peuple chrétien. »
Sacrifícia, Dómine, tuis obláta conspéctibus, ignis ille divínus absúmat, qui discipulórum Christi, Fílii tui, per Spíritum Sanctum corda succéndit. Per eúndem Dóminum…
Que les sacrifices offerts en votre présence, Seigneur, soient consumés par ce feu divin qui, par l’Esprit Saint, embrasa les cœurs des disciples du Christ votre Fils.
Commentaires
De façon générale, j’apprécie beaucoup vos commentaires liturgiques. Est-il possible de les partager à mon tour et à quelles conditions ?
Vous en faites ce que voulez, sans conditions...