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Mardi de la Pentecôte

Ce jour est l’un des quatre jours de l’année où l’évangile parle du « bon pasteur ». Pourquoi en cette semaine de la Pentecôte ? L’explication habituelle est que cet évangile s’adresse d’abord aux nouveaux baptisés. De fait la Vigile de la Pentecôte, qui était autrefois presque identique à celle de Pâques, était également une nuit de baptêmes, et la liturgie de l’octave de le Pentecôte fait de nombreuses allusions au baptême et aux néophytes. Ainsi, l’évangile du bon pasteur avertit les nouveaux baptisés de se garder des « voleurs », des « brigands » et des « étrangers » qui veulent se faire passer pour des bergers : il s’agit des hérésiarques et des chefs de sectes. Que le baptisé veille à rester dans le troupeau catholique sous la conduite des pasteurs légitimes.

Il serait logique toutefois que l’évangile en ce jour nous parle aussi du Saint-Esprit. Dom Pius Parsch suggère que le Bon Pasteur, ici, c’est le Saint-Esprit : Jésus le bon Pasteur est monté au Ciel et il nous a envoyé le Paraclet, le Consolateur, qui est aussi le guide de l’Eglise, donc le Bon Pasteur, qui veillera à ce que les brebis aient la vie et l’aient en abondance.

Tout ce qui est à une personne divine appartient aux deux autres personnes, donc effectivement le Saint-Esprit peut être qualifié de Bon Pasteur après la Pentecôte.

Saint Augustin, quant à lui, avait trouvé une autre solution. S’agit-il d’un sermon d’un jour après la Pentecôte ? On n’en sait rien. Toujours est-il que dans le sermon qu’il a inclus dans son Traité sur l’évangile de saint Jean, il explique pourquoi on peut voir le Saint-Esprit dans le portier.

D’abord il explique magnifiquement comment Jésus est à la fois la porte, le portier et le pasteur. Il ajoute que Jésus est aussi la brebis (qu’on mène à l’abattoir), l’agneau (immolé), le lion (de Juda)… et la pierre sur laquelle est assis le pasteur.

Il revient à la question de la porte et du portier, pour montrer qu’il n’y aucune difficulté à reconnaître que le portier qui ouvre la porte est Jésus qui s’ouvre lui-même pour se faire connaître. Il poursuit :

« Inutile de chercher une autre explication; je ne vois à cela aucune nécessité, mais peut-être en aurais-tu la volonté ; si tel est ton désir, ne divague pas, ne cherche pas en dehors de la Trinité. Veux-tu qu’une personne différente de la seconde soit le portier? Suppose que c’est le Saint-Esprit : certainement, il ne dédaignera pas d’être le portier, puisque le Fils n’a pas dédaigné d’être la porte. Regarde donc le Saint-Esprit comme étant le portier; parlant du Saint-Esprit à ses disciples, le Sauveur lui-même a dit : “Il vous enseignera « toute vérité.” Qui est la Porte ? Le Christ. Qu’est-ce que le Christ ? La Vérité. Qui est-ce qui ouvre la porte, sinon Celui qui enseigne toute vérité ? »

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