Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Quicumque Christum quæritis

La réforme de 1960 a très curieusement supprimé l’octave de l’Epiphanie pour la remplacer par un saugrenu « temps de l’Epiphanie », qui continue de célébrer l’Epiphanie… Voici le début de la grande hymne de l’Epiphanie de Prudence, douzième et dernier poème du Cathemerinon. Elle contient 52 strophes, dont certaines sont utilisées pour les hymnes liturgiques des saints Innocents, de l’Epiphanie, et de la Transfiguration. Voici les six premières strophes (la première ayant été reprise pour être la première de l’hymne des vêpres de la Transfiguration), avec la traduction de dom Guéranger.

Quicumque Christum quæritis,
oculos in altum tollite,
illic licebit visere
signum perennis gloriæ.

Hæc stella, quæ solis rotam
vincit decore ac lumine,
venisse terris nuntiat
cum carne terrestri Deum.

Non illa servit noctibus
secuta lunam menstruam,
sed sola cælum possidens
cursum dierum temperat.

Arctoa quamvis sidera
in se retortis motibus
obire nolint, attamen
plerumque sub nimbis latent.

Hoc sidus æternum manet,
hæc stella nunquam mergitur,
nec nubis occursu abdita
obumbrat obductam facem.

Tristis cometa intercidat,
et si quod astrum Sirio
fervet vapore, jam Dei
sub luce destructum cadat.

O vous qui cherchez le Christ, levez les yeux en haut ; là, vous apercevrez le signe de son éternelle gloire.

Une étoile, qui surpasse en beauté et en lumière le disque du soleil, annonce qu’un Dieu vient de descendre sur la terre, dans une chair mortelle.

Cet astre n’est point un de ces flambeaux de la nuit, qui rayonnent autour de la lune: seul, il semble présider au ciel et marquer le cours du temps.

Les deux Ourses qui brillent au Nord ne se couchent jamais ; cependant elles disparaissent souvent sous les nuages :

L’Astre divin brille éternellement ; cette Étoile ne s’efface jamais ; la nuée dans son cours ne vient jamais couvrir d’ombre son brillant flambeau.

Qu’elle pâlisse, la comète, messagère de tristesse ; et que l’astre enflammé des vapeurs produites par le Sirius, soit vaincu par le flambeau d’un Dieu.

Les commentaires sont fermés.