Voilà que vient le Seigneur dominateur ; le règne est dans sa main, la puissance et l’empire. O Dieu, donnez au roi votre jugement et au fils du roi votre justice.
Introït de l’Epiphanie
Les rois de Tharsis et les îles lui offriront des présents, les rois d’Arabie et de Saba apporteront des dons et tous les rois de la terre l’adoreront, toutes les nations le serviront.
Offertoire de l’Epiphanie
Cette étoile brille comme une flamme, et manifeste le Dieu, Roi des rois ; les Mages l’ont vue et sont venus offrir leurs présents au grand Roi.
Antienne des vêpres de l’Epiphanie
Les rois de Tharsis et les îles offriront des présents au Seigneur Roi.
Toutes les Nations que vous avez faites viendront, et adoreront devant vous, Seigneur.
Antiennes des matines de l’Epiphanie
Cruel Hérode, pourquoi crains-tu
l’arrivée d’un Dieu Roi ?
Il ne ravit pas les sceptres mortels,
celui qui donne les royaumes célestes.
Hymne des vêpres de l’Epiphanie
Les Mages, voyant l’étoile, se dirent l’un à l’autre : Voici le signe du grand Roi ; allons et cherchons-le ; offrons-lui en présent, l’or, l’encens et la myrrhe, alléluia.
Antienne de Magnificat des premières vêpres de l’Epiphanie
L’avènement du véritable Roi fut ainsi manifesté avec éclat du levant au couchant, car les royaumes de l’Orient apprirent des Mages les éléments de la foi, et ils ne restèrent pas cachés à l’empire romain. La cruauté d’Hérode, voulant étouffer dans le berceau le Roi qui lui était suspect, servait, à son insu, à cette diffusion de la foi.
Saint Léon, lecture des matines de l’Epiphanie
Ce sixième jour de janvier, sur le cycle de Rome païenne, fut assigné à la célébration du triple triomphe d’Auguste, auteur et pacificateur de l’Empire ; mais lorsque notre Roi pacifique, dont l’empire est sans limites et pour jamais, eut décidé, par le sang de ses martyrs, la victoire de son Église, cette Église jugea, dans la sagesse du ciel qui l’assiste, qu’un triple triomphe de l’Empereur immortel devait remplacer, sur le Cycle régénéré, les trois triomphes du fils adoptif de César.
Dom Guéranger
A l’entrée du Pape et du clergé, nous saluons le divin Roi qui paraît dans sa ville, car aujourd’hui est le point culminant et l’accomplissement de l’Avent. « Voici que s’avance (advenit) le Souverain. » Et nous chantons immédiatement le psaume 71, le psaume des Rois qui retentit à travers toute la messe. La belle Oraison nous explique le mystère des Rois : nous sommes comme les Mages, conduits par l’étoile de la foi, à travers le désert de la vie ; à travers les persécutions d’Hérode (du démon), nous marchons vers le Christ, non pas vers l’Enfant, mais vers le Roi qui revient dans tout l’éclat de sa Majesté. Ce retour se réalise déjà à la messe, extérieurement semblable à ce que virent les Mages, l’Hostie rappelant le petit Enfant.
Dom Pius Parsch
Avait-on besoin d’inventer une fête du Christ Roi ?
Commentaires
inventer une fête: créer et instaurer
(à titre de louange / en tant que devoir)
La réponse à votre question se trouve-telle là?
Sur Daoudal ce 25 octobre 2009: dimanche avant la Toussaint
"Le Christ Roi
Cette fête a été instituée par Pie XI en 1925, explicitement pour combattre le laïcisme. « Toute la messe et l'office de la fête du Christ Roi sont une proclamation solennelle de la royauté universelle du Christ contre le laïcisme de notre temps », souligne le missel de Dom Gaspard Lefebvre.
Pie XI l'avait instituée vers la fin du cycle liturgique, comme le couronnement des mystères du Christ, juste avant la Toussaint, qui manifeste le royaume des élus dans la gloire du ciel.
Dans le calendrier de la « forme ordinaire », la fête du Christ Roi a été transférée au dernier dimanche de l'année liturgique, ce qui modifie substantiellement sa signification, comme le soulignent la nouvelle messe et le nouvel office, qui n'évoquent plus que la royauté eschatologique du Christ, comme si la royauté sociale du roi de l'univers était à ranger aux tiroirs des vieilles lunes...
Sur Daoudal ce
26 octobre 2008
Le Christ Roi
Cette fête a été instituée par Pie XI le 11 décembre 1925. Vingt ans presque jour pour jour après la loi du 9 décembre 1905.
L’instauration de cette fête, même si on ne peut évidemment pas la réduire à cela, répond au laïcisme français dont loi de 1905 fut l’apogée. Mais en 1925 la France et le Saint-Siège sont réconciliés, à la faveur de la « chambre bleu horizon ». La fête du Christ Roi scelle donc ces retrouvailles en insistant sur la nécessaire royauté du Christ, et condamne à l’avance toutes les dérives laïcistes qui ne manqueront pas de marquer le siècle.
Pie XI a voulu que cette fête, écho de l’Epiphanie vers la fin de l’année liturgique, soit célébrée le dimanche avant la Toussaint, afin de marquer que le royaume s’incarne dans des hommes et des femmes qui ont été de ce monde avant d’être glorifiés."
Merci Timone