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Les saints anges gardiens

« Il a commandé à ses Anges à ton sujet. » Bonté insigne ! Tendresse de charité vraiment admirable ! Par qui ce commandement a-t-il été fait ? A qui, et pour qui ? Et quel est-il ? Appliquons-nous, mes frères, à méditer cet ordre si important, ayons soin de ne pas l’oublier. Qui a commandé ? à qui les Anges appartiennent-ils ? à qui obéissent-ils ? de qui exécutent-ils la volonté ? « Il a commandé à ses Anges à ton sujet, de te garder dans toutes tes voies. » Et ils ne diffèrent pas, ils vous portent même entre leurs mains. C’est donc la souveraine majesté qui commande aux Anges, et à ses Anges, à ces esprits sublimes, aussi heureux que proches de Dieu, unis à lui et ses vrais familiers. Il les charge de nous. Qui sommes-nous : « Seigneur, qu’est-ce que l’homme pour que vous vous souveniez de lui, ou le fils de l’homme pour que vous en teniez compte ? » Comme si « l’homme n’était pas pourriture, et le fils de l’homme, un ver ».

Mais quel commandement pensez-vous qu’il ait donné pour vous ? Celui de vous garder. Combien cette parole doit-elle vous imprimer de respect, vous inspirer de dévotion, vous communiquer de confiance : de respect, à cause de leur présence ; de dévotion, à cause de leur bonté ; de confiance, à cause de leur protection ! Marchez avec circonspection, puisque les Anges d’après l’ordre qu’ils ont reçu, vous accompagnent dans toutes vos voies. En quelque logis, en quelque endroit retiré que vous soyez, portez respect à votre Ange. Oseriez-vous devant lui ce que vous n’oseriez pas devant moi ? ou doutez-vous de sa présence, parce que vous ne le voyez pas ? Que feriez-vous si vous l’entendiez, si vous le touchiez, si vous le sentiez ?

Remarquez que ce n’est pas seulement au moyen de la vue qu’on est assuré de la présence des choses. Ainsi donc, mes frères, aimons-les en Dieu d’une tendre affection, ces Anges de Dieu avec qui nous devons être un jour héritiers de son royaume, et que notre Père céleste a placés auprès de nous pendant cette vie, en qualité de guides et de protecteurs. Que craindrions-nous avec de tels gardiens ? Ils ne peuvent être ni vaincus ni trompés par nos ennemis, et ils peuvent encore moins nous tromper, eux qui nous gardent dans toutes nos voies. Ils sont fidèles, ils sont prudents, ils sont puissants, que redoutons-nous ? Suivons-les seulement ; attachons-nous à eux, et demeurons ainsi sous la protection du Dieu du ciel. Toutes les fois que vous vous sentez pressés par une violente tentation et que vous êtes menacés d’une grande épreuve, invoquez celui qui est votre gardien, votre guide, votre « aide au temps du besoin, dans la tribulation. » Criez vers lui et dites : « Seigneur, sauvez-nous, nous périssons. »

Saint Bernard, sermon sur le psaume 90 (bréviaire)

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