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La Lituanie présidente

La Lituanie va présider l’UE, pour la première fois, à partir du 1er juillet.

Le gouvernement de ce petit pays de 3 millions d’habitants ne cache pas qu’il est un peu effrayé de la tâche qui l’attend : il est censé faire aboutir, dans ses six mois de présidence, quelque 563 dossiers. Un record. Pourquoi ? Premièrement, parce que comme toute dictature bureaucratique, l’UE connaît une irrésistible inflation législative (qui à elle seule donne une idée de ce qu’elle entend par principe de subsidiarité…). Deuxièmement, parce qu’il y a les élections du Parlement européen l’an prochain, et que le Parlement actuel ne pourra travailler que trois mois en 2014 avant ces élections, et qu’il faut donc faire aboutir un maximum de dossiers avant la fin de cette année. Dont celui du budget de l’UE, qui doit être bouclé de façon à être opérationnel le 1er janvier : à lui seul il représente 75 lois différentes.

Ce sera une présidence « bruxelloise », dit le vice-ministre des Affaires étrangères en charge de la présidence européenne. Il veut dire par là que bien entendu c’est la Commission européenne qui décide de tout. Il a néanmoins fallu que la Lituanie triple ses effectifs à Bruxelles : ils vont être 200 Lituaniens, venus des ministères de Vilnius, pour faire ce que Bruxelles leur dit de faire…

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