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Boutin divague

Sur LCP ce matin, puis dans un communiqué, Christine Boutin explique qu’elle accepterait éventuellement, en ce temps de crise, une fiscalisation provisoire des allocations familiales, à condition que soit retiré le projet de loi de « mariage » homosexuel.

Comme le dit Christine Boutin, le « mariage » homosexuel est beaucoup plus grave que la fiscalisation des allocations familiales. Et même infiniment : ce n'est pas de même nature.

Mais on ne peut pas dissocier les deux affaires et jouer l’une contre l’autre, car elles sont parallèles.

Si nous sommes contre le « mariage » homosexuel, c’est tout simplement parce que le mariage est, par définition, entre un homme et une femme, et qu’il ne peut donc pas davantage y avoir mariage homosexuel que lever de soleil à l’ouest ou équateur au pôle nord.

C’est la même chose avec les allocations familiales : c’est le principe même des allocations familiales qu’elles ne soient pas fiscalisées ou délivrées sous conditions de ressources. C’est dans leur définition, au moment où elles ont été créées. Tout simplement parce qu’il ne s’agit pas d’un revenu. Il ne peut pas davantage y avoir allocations familiales fiscalisées que lever de soleil à l’ouest ou équateur au pôle nord.

On peut parfaitement envisager des aides aux familles qui soient fiscalisées, mais ce ne sont plus des « allocations familiales ». Il faut leur donner un autre nom. De même qu’une union légale (quoique toujours illégitime) entre personnes de même sexe ne peut pas être appelée « mariage ».

Car, même sous François Hollande, les mots ont encore un sens. Et il est regrettable que Christine Boutin l’oublie pour proposer un stupide marchandage.

Commentaires

  • J'aime bien Christine Boutin. Je la crois sincère et pour tout dire sympathique. Oh, bien sûr on pourrait faire une longue liste de formules ou d'attitudes maladroites de sa part mais sur l'essentiel, elle n'a jamais défendu l'indéfendable pour un avantage politique (contrairement à des catholiques "de droite" affichés dont l'énumération occuperait 15 pages).

    Cependant, vous avez raison pour le coup. Comme souvent, ça part d'une bonne idée (offrir une porte de sortie à un gouvernement d'amateurs) mais ça n'est pas assez réfléchi.

  • Non, quand on passe des mois à remplir les journaux, les blogs, les émissions de télé et l'assemblée nationale de discussions interminables sur l'union légitime d'un homme et d'une femme de même sexe, les mots n'ont plus de sens.

    Ca laisse d'ailleurs de marbre l'Académie Française, dont on se demande à quoi elle sert.

  • Il est évident que le "mariage" homosexuel et le "PACS" coûtent au Trésor public. Je suis le seul à le dire, mais c'est évident (droits de succession, droits sociaux etc.)

    Il est vrai que ce que je dis ne mérite jamais d'être relevé, ce qui fait que madame Boutin affirme que ces insititutions perverses de ne coûtent rien (et je ne parle pas du coût social : suicides, dépression délinquance, criminalité...)

    Madame Boutin déclare en effet :

    « Je constate que le projet de loi sur le mariage et l’adoption pour tous n’étant pas une priorité pour notre pays et n’ayant, en l’état, aucune incidence financière, son retrait est donc possible. »

    Aucune incidence financière ? Si, mais négatives. Il ne faut pas laisser dire qu'elles n'ont "aucune incidence financière", le contraire est évident.

  • Si le projet de loi passe, cela va être très coûteux, rien que pour changer tous les papiers administratifs, rééditer le Code civil, etc

  • @ jean mais ce qui sera vraiment coûteux (et qui l'est déjà du fait de Sarkozy), c'est le manque à gagner sur l'IRPP, sur les droits de succession. Les dépenses de pensions de réversion et sans doute encore bien d'autres prestations. Sur ces questions, c'est le grand silence. Comme le dit Pie XI à propos des crimes communistes, c'est un "silence concerté", expression que je reprends.

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